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Fatih Akin • Réalisateur

“En tant que producteur, je protège mon rôle de réalisateur”

par 

- CANNES 2017 : Nous nous sommes entretenu avec le réalisateur Fatih Akin au sujet de son nouveau thriller, In the Fade

Fatih Akin  • Réalisateur
(© P. Le Segretain / Getty Images / Festival de Cannes)

Dix ans après avoir reçu le prix du meilleur scénario au Festival de Cannes avec De l’autre côté [+lire aussi :
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, le réalisateur, à la fois scénariste et producteur, Fatih Akin, revient en compétition avec son thriller In the Fade [+lire aussi :
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, dont le rôle principal a été confié à l’actrice allemande Diane Kruger. En 2005, il faisait partie du jury de la Palme d’Or, tout en présentant Crossing the Bridge – The Sound of Istanbul [+lire aussi :
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sur la Croisette. Il était également présent en 2012 avec son documentaire Polluting Paradise [+lire aussi :
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Cineuropa : Votre thriller In the Fade est-il une histoire de revanche ?
Fatih Akin :
Ce film parle d’une jeune mère dont la vie se résume à sa famille, qu’elle adore. C’est une maman à plein temps qui perd soudainement son mari et son enfant. Ne supportant pas la douleur, elle fait appel à la justice. C’est également un film sur la famille et la justice, sur la façon dont ces termes sont ouverts et extensibles. Et en même temps, In the Fade est un thriller qui tente de raconter une histoire philosophique de manière amusante.

Quel genre de recherches avez-vous effectuées ?
Ce film concerne un cas fictif inspiré des meurtres du NSU, surtout de l’attaque à Porz, à Cologne, où, par chance, personne n’a été tué. Étant donné la puissance de la bombe utilisée, c’est incroyable que personne ne soit mort. J’ai beaucoup lu sur cette attaque, et ma source principale a été le livre de Stefan Aust et Dirk Laabs, The NSU Complex. Comme la justice joue un rôle crucial dans mon film, je me suis souvent rendu aux procès du NSU et j'ai analysé les rapports.

Avez-vous eu recours à des conseillers en dramaturgie ?
J’ai travaillé avec Hark Bohm, qui a étudié le droit et a déjà fait de nombreux drames en lien avec les tribunaux. Il connaît bien les formalités et les procédures, il sait exactement comment les tourner de manière dramatique. Herman Weigel, qui a travaillé avec Bernd Eichinger pendant des décennies, a également beaucoup participé au côté dramatique de ce film, comme il l’a fait pour Goodbye Berlin [+lire aussi :
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Comment avez-vous eu l’idée de demander à Diane Kruger d’interpréter le rôle principal ?
Diane vit en France depuis longtemps, et tous mes films, depuis Head-On [+lire aussi :
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, ont été réalisés de manière théâtrale. Une fois, dans une interview, elle avait dit qu’elle aimerait bien travailler avec moi. Je l’ai rencontré à Cannes pour la première de Polluting Paradise en 2012. Je cherchais quelqu’un comme elle pour le rôle principal d’In the Fade, donc je lui ai envoyé le scénario. Nous nous sommes ensuite rencontrés, et nous nous sommes très rapidement trouvés sur la même longueur d’onde. Lors du casting pour les autres rôles, j’ai très vite vu le plaisir qu’elle prenait à jouer. Elle est intrigante, intelligente et n’a évidemment peur de rien. C’était une collaboration très enrichissante.

Comment était-ce de travailler avec une grande star d’Hollywood ?
Je n’avais jamais travaillé avec quelqu’un qui était si concentré. C’était un peu déroutant pour moi, parce que d’habitude, je suis le roi de la concentration lors des tournages. Là, je devais m’adapter à elle. C’était une expérience éprouvante, mais tellement positive.

Comment la coproduction avec la société parisienne Macassar Productions a-t-elle débuté ?
Mélita Toscan du Plantier
est une amie de longue date, je l’ai rencontré quand j’étais à Cannes avec Émir Kusturica. Après avoir fini sa première coproduction avec sa société, elle m’avait dit qu’elle aimerait bien participer à mon prochain film.

Est-ce difficile d’être à la fois un producteur et un réalisateur ?
Je n’ai jamais vu ce double rôle comme un fardeau. C’est plutôt le contraire : en tant que producteur, je protège mon rôle de réalisateur et ma liberté artistique. En tant que réalisateur, je peux décider de tourner mon film de manière chronologique, même si cela coûte plus cher, je n’ai besoin de convaincre personne. De plus, je peux prendre des décisions en ce qui concerne mon équipe, ce qui est très pratique. Ma productrice, Nurhan Sekerci-Porst, est une femme douée et intelligente qui s’assure que tout se déroule comme je le veux.

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(Traduit de l'anglais)

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