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SUNDANCE 2018 Compétition World Cinema Dramatic

Babis Makridis • Réalisateur de Pity

“Dans mon prochain film, tout le monde sourira constamment !”

par 

- Cineuropa a rencontré le scénariste-réalisateur grec Babis Makridis pour parler de son deuxième long-métrage, Pity, en lice dans la section World Cinema Dramatic de Sundance

Babis Makridis  • Réalisateur de Pity
(© Margarita Nikitaki)

Six ans après l’avant-première à Sundance de son premier long-métrage, L [+lire aussi :
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, le scénariste et réalisateur grec Babis Makridis yconcourt de nouveau dans la section World Cinema Dramatic avec son deuxième long-métrage, Pity [+lire aussi :
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. Tout en reprenant nombre des éléments qui l’avait fait remarquer avec son premier film, le réalisateur nous livre une comédie pince-sans-rire qui évoque le plaisir qu'on peut avoir à sentir du chagrin. Cineuropa a eu l'occasion de rencontrer le réalisateur pour parler de l’empire de la tristesse, de l’évolution de son travail et de sa deuxième collaboration avec son ami l’auteur Efthymis Filippou.

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Cineuropa : D’où l’idée centrale de Pity vous est-elle venue ?
Babis Makridis :
L’inspiration vient toujours de l'observation des gens, et de soi-même. Tout le monde, à un degré ou un autre, veut donner et recevoir de la pitié. C'est un sentiment universel parmi les humains. Notre histoire se penche davantage sur ce que font les gens pour recevoir de l’apitoiement. C’est un examen de ce genre de comportement quand il est poussé à l’extrême.

L’idée est-elle de rester triste en regardant votre film, ou est-ce le film qui nous tend un piège en générant ce sentiment ?
Il ne s’agit pas de se sentir triste en regardant le film, bien que le héros fasse tout pour l’être. Il veut être triste, c’est ça le piège. Il croit qu’une fois qu’il aura atteint le chagrin absolu, alors il pourra bénéficier d’un apitoiement total et durable de la part des autres.

Comme avec L, vous nous livrez là une comédie pince-sans-rire qui maintient un équilibre subtil entre la naïveté du héros et l’absurdité du scénario. Qu’est-ce qui a changé cette fois ? Estimez-vous que Pity est plus sombre ?
Pity a une intrigue plus nette que le précédent, et je crois qu'il ne laisse pas de questions sans réponse quant à son personnage. L était plus rêveur, plus surréaliste et plus ouvert pour le spectateur. Pity est certainement plus sombre, mais il est aussi plus drôle, dans un sens.

Pour le scénario, vous avez collaboré avec votre ami Efthymis Filippou, qui fait de nouveau montre de son grand talent pour l’écriture de paroles de chansons. Comment s’est passé le travail avec lui ?
C’est toujours un plaisir de travailler avec Efthymis, d'abord parce que c'est un ami, et deuxièmement parce que c'est vraiment une machine à inventer des idées. Dès qu'on commence à discuter avec lui, une porte s'ouvre dans son cerveau il se met à pondre un tas d’idées et de pensées. Et oui, je pense vraiment que ses chansons sont toujours merveilleuses.

Personne ne sourit jamais dans vos films. Prenez-vous du plaisir à créer des personnages comiques taciturnes dans des environnements avec un beau vernis ? Est-ce que cette contradiction vient de votre expérience dans la publicité ?
La manière dont les héros agissent et leur environnement dépendent à chaque fois de l'histoire qu'on raconte. Nous avons choisi une atmosphère avec un joli vernis parce que nous ne voulions pas donner une image misérable ou triste. Nous souhaitions créer une ambiance qui serait contraire à l’état d’âme du personnage. En tant que réalisateur, je pense qu’il faut faire ce qu’exige l’intrigue et non décider selon le médium et selon qu’on fait du cinéma ou la pub. Peut-être que dans mon prochain film, tout le monde sourira constamment ! Ce serait flippant ! (rires)

As was the case with your debut, your follow-up film is premiering at Sundance and will later travel to Rotterdam. Your production team has also remained almost entirely intact since then. What is the key to this success, and what do you expect to happen with Pity?

Comme dans le cas de votre premier long-métrage, celui-ci a fait son avant-première à Sundance avant de rallier Rotterdam. Votre équipe de production est également restée intacte ? Quelle est la clef de ce succès, et qu’est-ce que vous espérez pour Pity ?
À mon avis, la clef est de collaborer avec des gens à qui on fait confiance et avec qui on a plaisir à travailler, parce que ce sont eux qui vont vous aider mieux que personne à réaliser ce que vous avez en tête. Quand on a trouvé des gens comme ça, il faut rester avec, ce serait idiot de changer d’équipe. Le seul rêve que j’aie pour Pity, c’est de toucher le plus de gens possible.

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(Traduit de l'anglais)

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