25/01/2006

Son interprétation remarquable d'une activiste de gauche accusée de meurtre dans le film de Per Fly Manslaughter [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] a projeté Beate Bille sous les feux de la rampe. Partageant son temps entre le théâtre et le cinéma, Beate Bille qui n'a pas peur d'accepter des rôles ambitieux est actuellement une des jeunes actrices les plus prometteuses de la scène scandinave. Interview avec une Shooting Star avide de déployer son talent au-delà des frontières danoises.

Cineuropa: Pouvez vous nous parler de votre carrière avant de décrocher ce rôle principal dans Manslaughter de Per Fly ?
Beate Bille: J'ai commencé à jouer à la fin des années 90 dans des courts et des longs métrages. Ensuite j'ai étudié au National Theatre School. Durant la quatrième année de mes études, j'ai participé à un film allemand réalisé par Till Franzen, et j'ai également passé un casting pourManslaughter. J'ai appris que j'avais le rôle un mois avant la fin de mes études.

Qu'est ce qui vous a attiré le plus dans le scénario ? C'était comment le tournage avec Per Fly ?
Avant tout, je pense que Per Fly est un réalisateur brillant. Il avait déjà réalisé deux films exceptionnels avant Manslaughter [+lire aussi :
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fiche film] et bien sûr la troisième partie de cette trilogie n'en était pas moins époustouflante. J'étais ravie d'avoir le rôle dans ce film. J'aime comment le drames personnel et social se mélange, comment le film explore les dilemmes auxquels personnages sont confrontés. Per est quelqu'un de très ouvert, cherchant l'expression la plus authentique, la plus juste pour chaque personnage. Nous avions un scénario, nous savions exactement où nous allions, mais dans le même temps, c'était un travail très ouvert. Nous discutions les scènes, parfois on les improvisait.

Pil est un personnage très dur. Comment vous êtes vous préparé? J'imagine que vous n'êtes pas une activiste?
Non certainement pas! Quoique la politique m'intéresse. Je me suis préparé en rencontrant des activistes politiques. J'ai appris beaucoup en leurs parlant. Je me suis documenté sur le sujet, en lisant en regardant des documentaires. D'un point de vue physique, Per m'a suggéré une semaine avant le début du tournage de couper mes cheveux et de les teindre en noir.

Vous venez de terminer le tournage de Island of Lost Souls avec Nikolaj Arcel, qui vient de réaliser le thriller politique King's Game (Kongekabale)? En quoi cette expérience était elle différente de Manslaughter?
Totalement différente. C'est un film héroïque fantaisie, plein d'effets spéciaux, une sorte d' Harry Potter. Je me suis beaucoup amusée. J'ai accepté le rôle car j'ai adoré le scénario et le réalisateur, pas parce que le personnage était complètement différent de celui que j'incarnais précédemment. Si un rôle est difficile, je le prend.

Manslaughter vous a propulsé au rang de gloire nationale? Comment vivez vous cette célébrité?
En fait, cela n'a pas beaucoup changé ma vie quotidienne. La plupart des gens ne me reconnaissent pas dans la vie de tous les jours car je n'ai pas du tout le même look que dans les films. Mais ceux qui me reconnaissent, qui ont aimé les films, viennent vers moi et me félicitent, ce qui est très gratifiant!

Les films danois sont distribués dans plusieurs pays européens et montrés dans plusieurs festivals. Une carrière internationale vous attire?
J'adorerais jouer dans un film européen. J'ai participé à un long métrage en Allemagne, Die Blaue Grenze dans lequel jouait Hanna Schygulla, J'ai beaucoup apprécié cette expérience. A l'étranger, vous rencontrez des gens avec des points de vue différents, ce qui ne peut qu'enrichir votre travail. Ce serait certainement très stimulant de jouer dans des films en langue étrangère J'espère que la sélection dans le programme des Shooting Stars va me permettre de rencontrer des gens intéressants de l'industrie du film. C'est ce que j'attends.