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Antoine Rein • Producteur

Producer on the move - France

par 

Agé de 32 ans, Antoine Rein co-dirige les sociétés Delante Films et Karé Productions. Après avoir produit 30 courts métrages, il s'est lancé dans le long en 2001 avec Sexy boys suivi par J'me sens pas belle de Bernard Jeanjean en 2004, deux succès au box office. Sur son planning 2006 figurent en post-production Les murs porteurs de Cyril Gelblat (avec Giovanna Mezzogiorno, Charles Berling, Miou Miou et Schulamit Adar) et en préparation murs porteurs de Bernard Jeanjean avec Richard Berry et Judith Godrèche (tournage fin mai) ainsi que Je déteste les enfants des autres d'Anne Fassio avec Elodie Bouchez.

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Quel genre de producteur êtes-vous ?
C’est la cinéphilie qui m’a poussé à travailler dans le cinéma et j’ai créé ma première société de production à 24 ans. Ce qui m’intéresse, c’est d’être proche du terrain, des auteurs et de la création. En tant que jeune producteur, on a plus facilement accès à des premiers films qu’à des réalisateurs plus confirmés. C’est un choix et une nécessité. Il y a deux façons de devenir producteur en France: venir de services financiers et marketing de grands groupes et créer sa société, ou passer par l’école du court métrage qui permet de mieux maîtriser la fabrication mais qui n’est pas forcément un atout en termes de recherche de financements. Actuellement, le cinéma évolue de plus en plus à deux vitesses avec des films très chers et d’autres à très petit budget, un phénomène pénalisant pour mon créneau à mi-chemin entre le film pointu et le gros film commercial. Au-delà des grands noms européens et français, il reste peu de place et les chaînes hertziennes se désengagent vis à vis des nouveaux talents. Je trouve cela inquiétant pour la création. J’ai produit deux succès, mais cela reste un combat, même si la France demeure privilégiée par rapport à l’Allemagne et au Royaume-Uni où règnent d’importants problèmes de distribution avec beaucoup de films produits n’arrivant jamais sur les écrans.

Les coproductions européennes sont-elles une solution?
J’ai fait ACE (les Ateliers du Cinéma Européen) et participé notamment aux rencontres franco-allemandes organisées par Unifrance. A chaque fois, j’ai trouvé des partenaires pour mes films. Pour les petites comédies françaises, il est globalement difficile de trouver de l’argent à l’étranger car le genre s’exporte mal. En revanche, des possibilités existent pour les films d’auteur, même si cela reste compliqué pour des premiers longs métrages. Par exemple, malgré Giovanna Mezzogiorno au casting des Murs porteurs, le fait que ce soit un premier long a été rédhibitoire pour trouver une coproduction italienne. Néanmoins nous avons monté une coproduction avec les Allemands de CMW et les Suisses de Vega.

Qu’attendez-vous de votre présence à Cannes dans le cadre de Producers on the Move?
Rencontrer des professionnels dont on partage les vues en Europe est toujours intéressant car on raisonne trop souvent sur un mode exclusivement franco-français. Par ailleurs, ces rencontres permettent de trouver des partenaires, même si la situation actuelle en France ne facilite pas le montage de coproductions minoritaires. L’objectif de Delante Films est de produire des seconds ou des troisièmes longs réalisés par des cinéastes de notre génération dont les premiers films ont été remarqués. Un long métrage en 2001, un en 2004, un en 2005, 2 en 2006: nous sommes sur une pente ascendante.

Lisez la biographie

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