email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Produttori di documentari audiovisivi: un panorama diversificato

di 

- Le imprese di produzione di documentari sono le più numerose tra le società di produzione audiovisiva. Quest'abbondanza di piccole società è spiegabile da un lato con il volume importante di ordini da parte dei canali televisivi: il documentario è generalmente economico e adattabile alle necessità dei canali televisivi grazie alla sua incredibile versatilità di formato e soggetto. Benoît Danard cerca di capire la logica del settore

Questo articolo è disponibile in francese.

Plus de 600 sociétés de production de documentaire
 

Parmi les sociétés de production audiovisuelle en France, les entreprises de production de documentaires sont les plus nombreuses. Le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) en dénombre 610 actives en 2012. Elles représentent 72,3 % des entreprises de production de programmes audiovisuels de stock. Leur nombre a progressé de 12,9 % en dix ans, soit 70 entreprises de plus en 2012 par rapport à 2003. L’abondance des sociétés de production audiovisuelle de documentaires s’explique tout d’abord par le volume particulièrement important de commandes des chaînes. En effet, en 2012, 2 921 heures de documentaires ont été produites, soit 56,7 % du volume annuel de production de programmes de stock. Le documentaire est ainsi le premier genre de programmes de stock en volume. Il s’adapte particulièrement bien aux besoins des chaînes, grâce à sa diversité de formats et de sujets. Quasiment toutes les chaînes commandent des documentaires, à l’exception des chaînes thématiques d’information et de sport. En 2012, 118 chaînes françaises ont commandé des documentaires. Une telle diversité de clients pour les producteurs ne se retrouve pas dans les autres genres de programmes de stock (seulement 55 chaînes ont commandé de la fiction en 2012, par exemple).

(L'articolo continua qui sotto - Inf. pubblicitaria)

Le documentaire présente aussi un intérêt économique, car il est peu coûteux à produire et il peut s’adapter aux moyens budgétaires des chaînes et aux formats de toutes les cases. En moyenne en 2012, une heure de documentaire coûte 150 000 euros. Mais le coût d’un documentaire est très variable. Une heure de documentaire commandée par une chaîne publique coûte 210 000 euros en 2012, une heure pour une chaîne de la TNT 77 000 euros, une heure pour une chaîne du câble, du satellite ou de l’ADSL 85 000 euros. Ce coût modéré, qui peut être ajusté en fonction des sujets, explique également la diversité du tissu d’entreprises, car ces sociétés peuvent engager la production de documentaires sans avoir nécessairement des fonds propres importants.

 

DOC1

Source : CNC.


Un secteur peu concentré

La concentration de l’activité des entreprises de production de documentaires est relativement limitée et stable sur les dix dernières années. Sur cette période, environ 10 % des entreprises réalisent 50 % du volume de production. En 2012, 9,0 % des entreprises actives, soit 55 sociétés, produisent 50 % des heures de documentaires. Ce niveau de concentration est proche de celui observé dans la fiction ou le spectacle vivant. Les dix premières entreprises produisent 20,2 % des heures de documentaires en 2012. Le poids des dix premières sociétés est stable sur les cinq dernières années. Le volume d’activité des sociétés de production est très variable. Les dix premières sociétés de production collaborent en 2012 à 60 heures de documentaires en moyenne, alors que l’ensemble des sociétés collaborent en moyenne à 5 heures.
 

Les 10 premiers producteurs de documentaires en 2012 (en volume horaire1)

DOC2

Source : CNC.


Une majorité de petites sociétés de production
 

Une majorité de sociétés produisent un nombre limité d’heures de documentaires. 
Près de la moitié (49,0 %) des sociétés de production actives en 2012 participent à la production de moins de 2 heures de documentaire. Le tissu des sociétés de production est donc composé majoritairement de petites sociétés. Près de 70 % des sociétés participent à la production de moins de 4 heures en 2012, soit légèrement moins que la moyenne produite par société (5 heures par an). À l’opposé, 12,6 % des sociétés produisent plus de 10 heures de documentaire en 2012 et 3,4 % plus de 30 heures par an.

DOC3

Source : CNC.


Un tissu d’entreprises particulièrement hétérogène
 

Le tissu de sociétés de production de documentaires est composé quasi exclusivement de sociétés indépendantes des chaînes de télévision. Ainsi, 97,7 % des sociétés de production de documentaires sont indépendantes des chaînes de télévision. Seulement une quinzaine de sociétés de production ayant produit des documentaires en 2012 sont des filiales de chaînes de télévision, parmi lesquelles MFP Multimédia France Production filiale de France Télévisions, C productions filiale de M6, TF1 Production filiale de TF1. Certaines sociétés sont filiales de groupes audiovisuels possédant des chaînes de télévision comme Angel Productions, Image & Compagnie, Électron Libre Productions, filiales du groupe Lagardère, ou AB Productions, filiale du Groupe AB. Les sociétés liées à une chaîne de télévision ont une activité de production de documentaires, le plus souvent, plus régulière que les sociétés indépendantes. En moyenne sur une année, elles collaborent à la production de 15 heures de documentaires par an contre 4 heures pour une société indépendante.


La production de documentaire souvent exercée au côté d’autres productions
 

Le tissu des sociétés indépendantes présente une grande diversité. Il est donc difficile de dresser une typologie précise et exhaustive. Ces sociétés se distinguent par les savoir-faire qu’elles fédèrent, leur ligne éditoriale, leur localisation géographique, leur appartenance à un groupe plus important, leur choix de développement et leur positionnement stratégique. Au sein des sociétés indépendantes, certaines sociétés ayant produit des documentaires appartiennent à des groupes audiovisuels plus importants comme, par exemple, Gaumont Télévision (Gaumont), Telfrance (Groupe Telfrance), Endemol Fiction (Endemol Développement).

Cette première typologie soulève la question de la notion d’indépendance et, surtout, vis-à-vis de qui ? Dans l’analyse du tissu des sociétés de production audiovisuelle, le premier critère à examiner est celui de l’indépendance vis-à-vis de ses clients, c'est-à-dire vis-à-vis des chaînes de télévision ou de leurs actionnaires. Par convention, dans cet article sont appelées « sociétés indépendantes », des entreprises individuelles indépendantes en termes capitalistiques des chaînes de télévision ainsi que les entreprises appartenant à un groupe, à la condition que ce groupe soit non lié à un diffuseur. Cette notion est différente de celle de la réglementation qui définit une production indépendante au regard de deux principaux critères prévus à l’article 15 du décret du 2 juillet 2010 : nature et étendue des relations contractuelles entre le producteur et une chaîne, et un seuil de détention capitalistique. Seul un examen du contenu de la relation contractuel entre le producteur et la chaîne et des participations financières des sociétés permet de réaliser une telle distinction — raison pour laquelle nous avons ici retenu uniquement le critère capitalistique.

Le plus souvent, les sociétés qui produisent des documentaires audiovisuels ont également une activité de production dans d’autres programmes tels les magazines ou la fiction, à l’image de A prime group, 3ème œil Productions, Ego Productions, Zadig Productions ou Reservoir Prod.

D’autres évoluent à la fois dans le secteur de la production audiovisuelle et dans la production cinématographique comme, par exemple, MC4, Bonne Pioche, Agat Films & Cie, ou CinéTévé. Certaines sociétés produisant des documentaires exercent également une activité d’agence de presse audiovisuelle et fournissent aux chaînes de télévision des reportages comme 17 juin Média, Tac Presse, Capa Presse, Galaxie Presse ou Production Toni Comiti. D’autres sociétés de production spécialisées dans le documentaire ont développé des savoir-faire sur certains genres de documentaires, en particulier dans le domaine du spectacle vivant et de la musique, avec Idéal Audience par exemple.

L’international constitue également un axe majeur de développement pour certaines sociétés de production de documentaires, comme Gédéon Programmes ou Les Films d’Ici. En effet, le marché international peut ouvrir des sources complémentaires de financement, et certains sujets peuvent dès l’origine être développés dans la perspective de ce marché, sous forme de coproduction notamment.
 

La production de documentaires bien implantée en région
 

• 30 % des sociétés de production de documentaires sont installées en région
 

En 2012, 186 entreprises de production audiovisuelle, ayant produit des documentaires, sont installées en région, soit 30,5 % de l’ensemble des sociétés de production audiovisuelle. La région Rhône-Alpes bénéficie du plus grand nombre de sociétés audiovisuelles actives dans la production de documentaires en 2012, avec 32 entreprises devant la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 21 sociétés, la région Aquitaine, 14 sociétés, et les régions Bretagne et Midi-Pyrénées avec 13 sociétés chacune.
 

• Près de 20 % des documentaires sont produits en région
 

En 2012, 543 heures de documentaires sont produites par des sociétés de production dont le siège social est établi en région (hors Île-de-France), soit 18,5 % des heures de documentaires. 60,0 % du volume de production de documentaire sont issus de cinq régions : Rhône-Alpes (109 heures), Aquitaine (80 heures), Provence-Alpes-Côte d’Azur (52 heures), Bretagne (46 heures), Poitou-Charentes (38 heures). La région Rhône-Alpes bénéficie du volume de production le plus important avec 20,1 % des heures produites. Cette région apparaît la plus dynamique depuis plusieurs années.
 

        Heures de documentaires produites par les producteurs en région:

DOC4

Source : CNC.
 

• Des producteurs en région qui produisent pour des médias locaux
 

Plus de la moitié de la production de documentaires en région est destinée aux antennes régionales de France 3 et aux télévisions locales (54,2 % en 2012). Les chaînes locales sont les principaux commanditaires de documentaires pour les producteurs en région, avec 31,1 % des volumes produits en 2012. C’est en région Rhône-Alpes (52 heures) et en Bretagne (20 heures) que les volumes de commandes des chaînes locales sont les plus importants. Le développement des chaînes locales diffusées par voie hertzienne est venu renforcer ce phénomène. En 2012, près de 45 chaînes locales de plein exercice ont commandé des documentaires, auxquels il convient d’ajouter les commandes des antennes régionales de France 3 qui jouent également un rôle particulièrement important dans l’animation d’un tissu de producteurs de documentaires en région.

En conclusion, les nombreuses sociétés de production de documentaires installées sur le territoire français rassemblent une richesse de savoir-faire et d’expertise qui bénéfice à la diversité de la création. Ce secteur dynamique se caractérise par des entreprises de taille réduite et par une présence forte de producteurs installés en région. 
Cette atomisation des sociétés n’est pas sans soulever des interrogations sur leur solidité financière, compte tenu du nombre limité de chaînes à capacité financière importante : sept chaînes historiques pour plus de six cents producteurs !

Pour consulter le reste du e-dossier de l'INA cliquez ici.

(L'articolo continua qui sotto - Inf. pubblicitaria)

Ti è piaciuto questo articolo? Iscriviti alla nostra newsletter per ricevere altri articoli direttamente nella tua casella di posta.

Leggi anche

Privacy Policy