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CANNES 2009 Un Certain Regard / Roumanie

Tales from the Golden Age: Mungiu & co. Ensemble pour amuser

par 

Il semblerait qu'à la fin de la projection de 4 mois, 3 semaines et 2 jours [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Cristian Mungiu
interview : Oleg Mutu
fiche film
]
, un spectateur se soit approché du lauréat de la Palme d'Or Cristian Mungiu et lui dit à l'oreille: "Il existe de plus en plus de films pour les festivals et de moins en moins pour le public. Ne pourriez-vous pas faire évoluer la situation? "

C'est bien de cette demande qu'est né le projet de Tales from the Golden Age [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, un film collectif à épisodes signé par cinq réalisateurs (Cristian Mungiu, Ioana Uricaru, Hanno Höfer, Razvan Marculescu et Constantin Popescu) dont le titre ironique révèle les intentions: évoquer les dernières années (qui en furent les pires) de la Roumanie communiste, à travers les légendes urbaines que se racontaient les gens ordinaires.

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L'idée de Mungiu, qui a produit le film avec Oleg Mutu, ressemble aux longues files d'attente devant les magasins du temps du communisme: on ne savait jamais ce que l'on allait encore pouvoir y trouver. Et c'est ainsi que selon les différentes projections du film et les diverses combinaisons d'épisodes, personne ne verra le même film.

Grâce à sa mise-en scène vivace, l'évocation sarcastique et faussement-nostalgique des années 80, grâce à la musique, au langage, aux images et aux stéréotypes du temps, Tales from the Golden Age atteint son objectif, offrant une vision d'ensemble d'un peuple qui tente de survivre, fébrilement contraint de chercher une logique dans les directives du Parti.

Trois des cinq épisodes révèlent en grande partie l'aspect comique du régime: l'attente d'une visite officielle des dirigeants du Parti qui se termine en un tour de manège fou; la visite du président Giscard d'Estaing au photographe officiel du quotidien du parti, à la suite de laquelle il a fallu retoucher la photo en première page de sorte que le dictateur Ceausescu soit de la même taille que son collègue politique; une famille qui reçoit un cochon vivant en guise de cadeau de la part du cousin de campagne et tentant de le tuer en l'asphyxiant au gaz de cuisine, font exploser tout l'appartement.

Les deux autres épisodes sont moins comiques et dénoncent non seulement la stupidité du régime mais aussi ses dangers: ceux qui s'arrangent pour gagner un peu plus ou pour obtenir des biens rares, comme une douzaine d'œufs, et risquent, pour la peine, de se faire emprisonner.

Que ces histoires se soient réellement passées ou qu'elles soient le fruit de leur imagination ou de leur humour n'a aucune importance. Avec la vitalité provenant d'un cinéma qui a finalement trouvé sa voie après de nombreuses années de silence, ce film à la géométrie variable rappelle ces italiens des années soixante et soixante-dix, tout comme l'a souligné Mungiu: populaires, directs et amusants.

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(Traduit de l'italien)

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