29/06/2009

"Un petit épisode dans un océan de tragédie, celui du Moyen-Orient. Le conflit israëlo-palestinien est le moins oublié du monde : il y a plus de caméras là-bas que sur le reste de la planète et pourtant les gens ne comprennent pas ce qui se passe parce que les médias le racontent mal".

C'est l'avis de Simone Bitton, qui a remporté le prix du Festival du nouveau cinéma de Pesaro en 2004 avec Mur et revient aujourd'hui dans la région des Marches avec Rachel [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], déjà projeté au Forum de la Berlinale, à présent au programme de la section "Bande à part" du festival italien. Ce titre, produit par Ciné-Sud Promotions, Arte France Cinéma, Novak Production et RTBF, est une enquête cinématographique sur la mort de Rachel Corrie, activiste américaine qui a péri le 16 mars 2003, à seulement vingt-trois ans, écrasée par un bulldozer des forces armées israëliennes alors qu'elle essayait d'empêcher la démolition de la maison d'un palestinien. Le fait ne s'est vu accorder que quelques lignes dans les journaux et quelques secondes à la télévision mais pour Simone Bitton, c'est devenu le terrain d'une enquête approfondie faite d'interviews (d'amis activistes, de gradés ou de simples soldats, de familles palestiniennes témoins de l'événement) et de précieux documents, dont une vidéo réalisée cet après-midi là par l'armée israëlienne.

"J'ai mis trois ans à faire Rachel, qui m'a demandé un long travail de recherche et de documentation, mais je devais le faire, bien qu'avec l'âge on perd avant tout ses certitudes quant à la nécessité de se rebeller même quand on n'est pas sûr de l'emporter". Ainsi fit Rachel Corrie en s'opposant à des soldats qui avaient son âge, mais le destin lui a donné un autre rôle à jouer.

Rachel, dont les ventes internationales sont assurées par Umedia, sortira sur les écrans français au mois d'octobre, distribué par Les Films du Paradoxe.

(Traduit de l'anglais)