Les rencontres du cinéma de Bergame : un programme nourri pour un futur incertain
par Gabriele Barcaro
Le programme de Bergamo Film Meeting, qui débute demain et se prolongera jusqu'au 14 mars, a été présenté par son directeur, Angelo Signorelli. Ce programme est comme toujours riche et bien élaboré, mais Signorelli a condamné les réductions de budget qui menacent un avenir "de plus en plus incertain".
La disparition de l'événement, lieu de rencontre et de développement pour des générations de cinéphiles, amateurs passionnés et étudiants, serait une grande perte : cette vingt-huitième édition témoigne de la référence importante qu'est devenu Bergame, tant pour la diffusion du nouveau cinéma européen que pour l'exploration de cinématographies méconnues (c'est cette année le cinéma hongrois qui sera à l'honneur, bien que la sélection soit cette année la plus "faible" du programme, avec des titres déjà beaucoup vus, comme Hukkle et White Palms [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Szabolcs Hajdu
fiche film]) et la redécouverte des classiques (avec cette année pour ancres Jean Gabin et le charme ambigü des femmes sombres).
Sept longs métrages sont en compétition qui représentent tous le vieux continent, dont le titre italien La piccola A de Salvatore D'Alia et Giuliano Ricci, produit par l'École de cinéma, télévision et nouveaux médias de Milan.
L'attention de Bergame pour le documentaire se confirme à travers la section "Vus de près", qui présente 22 films : des regards européens sur l'ailleurs (comme ceux de Davide Arosio et Alberto Gerosa, qui ont tourné Angeles City aux Philippines), un portrait de cuisiniers pour l'armée (l'original Cooking History de Peter Kerekes, qui relate les guerres du XXème siècle à travers dix recettes) ou encore des biographies excentriques sur des hommes "communs" (comme La tumultueuse vie d'un déflaté de Camille Plagnet, sur Grand Z, conducteur de train pendant vingt ans sur la ligne Abidjan-Ouagadougou, au Burkina Faso) ou des artistes célèbres (comme The Secret of Boccherini, que Carine Bijlsma consacre à son père Anner, célèbre violoncelliste).
(Traduit de l'italien)
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.
