22/04/2010

En ces temps difficiles économiquement, Pedro Pérez, président de l'association de producteurs FAPAE, a lancé un appel à protéger le cinéma espagnol, qu'il a qualifié d'"indispensable" à la vie culturelle du pays lors de la conférence de presse annuelle tenue à l'occasion de la 13ème édition du Festival du cinéma espagnol de Málaga, qui bat son plein. Comme l'a expliqué Pérez, le cinéma est "un secteur qui va contre la tendance", c'est-à-dire que non seulement il n'est pas affecté par la crise, mais il a même augmenté ses recettes (lire l'info), de sorte qu'"il serait peu intelligent de perdre cette opportunité et de laisser venir les films d'ailleurs".

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Pérez a profité de l'occasion pour commenter quelques chiffres, qui témoignent notamment d'une nouvelle augmentation du nombre de productions réalisées en Espagne, qui passent de 173 en 2008 à 186 en 2009 (dont 135 films entièrement ibériques et 51 coproductions). Pour lui, "il y en a trop pour faire face à la concurrence extérieure lors de leur sortie dans les salles". Il ne semble pas néanmoins que cette abondance s'atténue sur le court terme : entre le début de l'année et le 5 avril, 38 longs métrages ont vu le jour (soit quatre de plus qu'en 2009 pour la même période), bien que le nombre de tournages annoncés soit moindre (de douze titres) par rapport à l'année dernière.

Enfin, Pérez n'a pas laissé de côté la polémique avec les télévisions quant à leur obligation d'investir dans la production, récemment réduite de 5 à 3% de leurs revenus (lire l'info). Il n'a pas non plus remis de l'huile sur le feu, indiquant simplement que "telle est la loi et à partir de là il faut s'y plier ; on perd parfois trop de temps à les discuter".

(Traduit de l'espagnol)