email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS Luxembourg

House of Boys, de la comédie au mélo

par 

"Mon royaume pour une comédie", invoquait le public du Festival GLBT de Turin devant la série de drames présentés. House of Boys [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, premier film de Luxembourgeois Jean-Claude Schlim, semble au départ satisfaire ce souhait, mais, au fil de ses trois chapitres et de son épilogue (de valeur décroissante), lentement le registre change et dément cette première impression.

Le film commence au printemps 1984, avec un chapitre intitulé "Mon monde à moi" : Frank (Layke Anderson), jeune homo qui fuit sa famille bourgeoise, arrive à Amsterdam. Il "se sent sexy" et trouve sa liberté et un emploi dans le club qui donne son nom qu film, un lieu nocturne géré par "Madame" Udo Kier (qui nous livre des tours de chants de travesti à ne pas manquer). Frank brûle les étapes et, de barman, il est vite promu artiste, volant sur scène la vedette à Jack (Benjamin Northover, prochainement dans le dernier Harry Potter), un collègue américain hétéro convaincu (mais pas tout à fait).

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Après les premiers désaccords naît entre les deux jeunes gens une tendresse qui résiste à la compétition, aux jalousies et aux clients à se partager : c'est "la force de l'amour", comme l'annonce le titre du deuxième acte. Celle-ci sera hélas vite confrontée aux "problèmes du monde" du troisième chapitre. "Il n'y a pas de cancer des gays", dit le docteur Stephen Fry : Jack a le SIDA.

Il y a ici de tout, et encore plus. Certains films sont si "généreux" en thèmes, revirements et registres qu'ils en font tourner la tête ; d'autres tournent tout simplement à vide. House of Boys appartient hélas à la seconde catégorie : si la volonté d'atténuer la comédie par du mélo est appréciable, quand la tragédie survient le récit se noie, devient plus plat, plus télévisuel. Les intrigues secondaires à peine suggérés (notamment les flashbacks sur l'enfance "western" de Jack) sont trop nombreux, de même que les finals qui se succèdent (notamment l'épilogue "de carte postale" au Maroc) et que la belle bande originale "d'époque" (Hendrix, Frankie goes to Hollywood, D.A.F.) ne parvient pas à sauver.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy