10/09/2010

On ne saurait mieux résumer les ambitions, voeux et limites du Portugais João Nicolau dans A Espada e a Rosa [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] que le réalisateur lui-même quant il qualifie le dossier de presse de "document apocryphe appartenant aux archives de la Rose", car il consiste en une liste plus obscure que fascinante d'acronymes "dont la signification reste inconnue", d'oeufs cosmiques et de "quark à la confiture de framboise".

Le début du film, en lice dans la section Horizons de la Mostra, est tout de même parvenu à faire résonner les applaudissements : le public a été trompé par les allures de duo de comédie musicale entre le héros, Manuel, et l'inspecteur des impôts. C'est après cela que l'attente a commencé, jusqu'à ce que les spectateurs se rendent compte qu'il s'agissait bien d'une interminable (142 minutes) parabole morale à prétention philosophique sur une jeune maniaque de l'ordre (Manuel Mesquita) qui, après avoir confié à un ami son chat Maradona (qui a fait retentir le dernier éclat de rire avant la déception), s'embarque sur un bateau du XVème siècle pour vivre selon les codes de la piraterie.

Le rythme est pénible, et la modestie des moyens employés n'est pas contrebalancée par une richesse inventive (comme l'a fait, pour ne citer qu'un exemple de film à petit budget très créatif vu à la Mostra, le film Surviving Life [+lire aussi :
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fiche film] de Švankmajer). Les premiers courts métrages de Nicolau (Canção de amor e saúde et Rapace) ont été primés un peu partout dans le monde : son passage au long métrage ne lui a pas réussi.

(Traduit de l'italien)