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PRIX Belgique

Les Magritte sur fond de polémique

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L’annonce des nominations des Magritte du Cinéma, les 1ers prix du cinéma belge francophone, s’est faite sur fond de polémique. Au détour d’une interview, l’actrice belge francophone Cécile de France déclarait ainsi vouloir boycotter une cérémonie qui n’associerait pas les films belges francophones et néerlandophones. Alors que le peuple belge dans son ensemble s’interroge sur l’improbable mais pourtant réel marasme politique dans lequel son pays semble se perdre, force est de constater que le domaine de l’audiovisuel est largement polarisé par l’appartenance linguistique, du moins en apparence.

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Si sur le plan de la production ou de la technique les collaborations sont nombreuses, à l’écran, rares sont les acteurs qui font « la navette » entre les films francophones et néerlandophones. Cécile de France cite Jan Decleir, son partenaire dans Sœur Sourire [+lire aussi :
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, qui est d’ailleurs nommé dans la catégorie « Meilleur second rôle masculin » pour Les Barons [+lire aussi :
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. Mais pour un Jan Decleir bilingue, combien de comédiens de talent qui eux ne font pas « la navette » ? Idem d’ailleurs pour les réalisateurs, à la notable exception de Stijn Coninx. Par ailleurs, le box office ne saurait mentir, chaque public choisit ses chouchous en fonction de sa langue. On note cependant que les films dits « d’auteur » (que ce soit ceux des Dardenne, ou récemment La Merditude des Choses [+lire aussi :
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), trouvent leur public des deux côtés de la frontière linguistique.

La Belgique de l’audiovisuel apparaît donc divisée, mais finalement, n’est-ce pas une évidence quand deux langues sont en jeu ? D’autant que sur le plan de la production, les choses bougent. Le Vlaams Audiovisueel Fonds et le Centre du Cinéma de la Communauté française de Belgique ont créé des lignes de financement communes depuis quelques mois, et collaborent également à la télévision pour des séries documentaires. Les producteurs, eux, n’ont pas attendu l’instauration de ces budgets pour multiplier les coproductions. De fait, d’aucun aimerait voir une Belgique unie jusque dans son cinéma. Mais au final, la mise en avant des auteurs, acteurs ou techniciens belges, même si elle se fait en parallèle des deux côtés de la frontière linguistique (pour rappel, le Festival d’Ostende a accueilli les 1ers Vlaams Filmprijzen en septembre), ne peut que bénéficier au cinéma belge dans son ensemble, et à la création de passerelles entre les professionnels francophones et néerlandophones.

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