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SORTIES Belgique

De leur vivant, au cœur du deuil

par 

- De leur vivant, premier long métrage pudique mais émouvant pour Géraldine Doignon, ainsi que pour Hélicotronc, qui vient de fêter ses dix ans.

Un père et ses trois enfants se croisent et se décroisent dans le vieil hôtel familial, tentant chacun à leur manière de faire le deuil de la mère. L’arrivée impromptue d’une jeune femme enceinte de huit mois va permettre de resserrer les liens désunis de la famille, et de relancer le dialogue interrompu par la tragédie. Avec De leur vivant, Géraldine Doignon offre un premier long métrage émouvant mais pudique, tissant un peu plus une toile cinématographique entamée avec ses courts métrages faite de liens familiaux distendus, parfois jusqu’au point de rupture, mais assez élastiques pour finalement reprendre forme. De leur vivant est un projet modeste mais incarné, par sa réalisatrice, qui l’a conçu dans un moment d’urgence artistique, alors que le développement de son présumé premier long métrage (Un homme à la mer, qu’elle tournera bientôt) s’éternisait, par l’équipe toute entière, à commencer par les acteurs, que l’on découvre pour la plupart pour la première fois dans un long métrage, et par son producteur, Anthony Rey d’Hélicotronc (pour qui c’est également un premier long métrage), qui a lutté pour rassembler le (low) budget du film.

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La lutte continue d’ailleurs, puisqu’Hélicotronc se charge directement de la distribution, ajoutant un nom à la liste de ces producteurs belges qui décident, faute d’avoir trouvé un soutien qu’ils estiment nécessaire pour leur film chez un distributeur, de sortir eux-mêmes leurs films, que ce soit en créant une structure (comme Versus avec O’Brother, Entre Chien et Loup avec Dreamtouch, ou Climax avec Big Bang Distribution), ou en se lançant directement, comme ce fut le cas en janvier dernier pour la sortie d’Au cul du loup [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Pierre Duculot
fiche film
]
par Need Productions. Ce phénomène est pour le moins interpellant, et témoigne d’un secteur hautement concurrentiel (on compte souvent une dizaine de sorties par semaine en Belgique), où les films d’auteur peinent à trouver leur place. Que ce soit le bouleversement numérique, ou l’avènement des médias sociaux, de nouveaux codes sont à inventer, et si ces sorties « sauvages » ne rencontrent pas toutes le succès escompté, elles contribuent néanmoins à réfléchir à la redéfinition des stratégies de distribution de ces films d’envergure modeste. De leur vivant sort dans six salles, et le bouche-à-oreille est plus que jamais son meilleur allié pour espérer rester à l’affiche assez longtemps pour rencontrer le public.

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