email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

VENISE 2012 Semaine internationale de la critique

A Month in Thailand fête la nouvelle année

par 

- L'excellent premier long métrage du Roumain Paul Negoescu explore un monde d'amour et d'indécision

Malgré son titre "exotique", A Month in Thailand [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Paul Negoescu
fiche film
]
de Paul Negoescu, au programme de la 27ème Semaine international de la critique de Venise, a une saveur très spécifiquement roumaine. Cependant, le regard du jeune réalisateur (il aura 28 ans le 5 septembre) est très neuf dans le contexte roumain : dans ce film, le passé est oublié, et bien qu'au budget modeste du film corresponde un certain minimalisme dans l'approche du sujet, le résultat est tout à fait nouveau et différent.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Le héros du film, Radu (Andrei Mateiu), est un jeune homme qui s'apprête à passer Nouvel An avec sa petite amie Adina (Ioana Anastasia Anton) et d'autres amis. Elle est amoureuse de lui, mais il n'arrive pas à lui rendre la pareille. Un jour, au supermarché, il croit apercevoir une ancienne petite amie. Des décisions surprenantes s'ensuivent concernant son avenir.

Sans être une histoire d'amour, A Month in Thailand vise juste et s'avère bien plus que la simple histoire d'un type qui quitte sa petite copine. C'est un film sur les regrets, l'espoir et le courage. C'est un film sur la fureur de vivre et la maturité, et sur cette impression qu'on a parfois d'avoir fait une erreur, quitte à faire des pieds et des mains pour remettre les choses en ordre avant qu'il ne soit trop tard. AMonth in Thailand raconte le dilemme d'un homme ordinaire (Radu, sa petite amie et ses amis sont en effet tout ce qu'il y a de plus ordinaires) et engage le spectateur à se poser la question la plus difficile, une question qui commence par "Et si... ?".

Le scénario, sincère et subtil, a été co-écrit par Negoescu avec le scénariste et acteur Vlad Trandafir. Il explore l'angoisse d'une génération qui n'est généralement pas très populaire auprès des réalisateurs roumains. Ce sujet différent pourrait faire du film un succès auprès des jeunes quand il sortira en Roumanie, à la mi-novembre.

Une autre grande qualité de cette production Hi Film, c'est qu'elle présente une nouvelle génération d'acteurs très intéressante qu'on a encore peu vue dans le cinéma roumain. Andrei Mateiu est excellent dans le rôle du taciturne Radu, qui semble parfaitement déplacé au milieu de son énergique bande de copains, tous décidés à fêter dignement la nouvelle année et à bien arroser l'occasion. Ioana Anastasia Anton parvient de son côté à incarner une Adina tout à fait passive-agressive, mais les vraies stars de la troupe sont Victoria Raileanu dans le rôle d'Emilia, une fille de la bande qui raconte une histoire d'abandon total devant l'amour, et Sinziana Nicola dans celui de Nadia, l'ex petite amie, qui est également au centre d'une des scènes les plus puissantes du film.

A Month in Thailand aurait naturellement gagné à bénéficier d'un budget plus ample que les 600 000 euros avec lesquels il a été réalisé, des moyens modestes que trahissent les scènes de foule et les séances de karaoké, un peu trop longues – bien que la productrice Ada Solomon et le réalisateur Tudor Giurgiu (dont le deuxième long métrage, Of Snails and Men, arrivera sur les écrans roumains le 14 septembre) y fassent d'amusantes apparitions. Il n'en reste pas moins que c'est un premier long métrage engageant et bien fait, comme on pouvait l'attendre d'un jeune metteur en scène dont les courts métrages ont été sélectionnés dans les plus grands festivals du monde, y compris Cannes et Berlin.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy