email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVAL DE LONDRES 2012

Seven Psychopaths : un Martin McDonagh plus explosif que jamais

par 

- Son nouveau film a été reçu à Londres par un enthousiasme général

Le scénariste et réalisateur britannique d'origine irlandaise Martin McDonagh s'est d'abord fait remarquer en remportant l'Oscar du meilleur court métrage filmé avec Six Shooter. Son premier long métrage, In Bruges [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, a été largement encensé, mais avec Seven Psychopaths [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, qui vient de faire son avant-première britannique dans le cadre du 56ème Festival de Londres (pour une sortie au Royaume-Uni et en Irlande le 7 décembre), McDonagh se propulse tous revolvers devant sur la scène internationale. Le film se rattache à première vue à un genre parfois qualifié par les critiques de sous-Tarantino, mais il ne faudrait pas le réduire à cette première impression : Seven Psychopaths est certes riche en personnages colorés, en dialogues succulents et en violence poussée aux extrêmes, mais les ressemblances s'arrêtent ici.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Marty (Colin Farrell) est un scénariste irlandais installé à Los Angeles qui souffre d'alcoolisme et d'un blocage créatif. Pour son prochain scénario, il n'a qu'un titre, "Seven Psychopaths", et pas de récit. Il rencontre alors deux kidnappeurs de chiens, Billy (Sam Rockwell) et Hans (Christopher Walken), et se retrouve mêlé à l'enlèvement du Shih Tzu d'un gangster nommé Charlie (Woody Harrelson), une petite bête baptisée Bonny que son propriétaire adore. Dans une pluie de balles, le trio s'enfonce dans le désert, accompagné du chien et poursuivi par Charlie, tout en improvisant à partir du scénario de Marty.

Seven Psychopaths est une perle rare : un film dont le scénario, intelligent et inventif, se sert de motifs standard (le film dans le film, le machisme, le road trip) et les met sens dessus-dessous. Les dialogues, piquants et insolents, s'en prennent sans favoritisme aux Français, aux Anglais et aux Irlandais, entre autres victimes, et le résultat est à se tordre de rire. La misogynie aussi est au rendez-vous : quand Hans fait observer à Marty que son scénario n'inclut presque aucun personnage féminin hormis des victimes de morts violentes, Marty répond qu'en effet, la vie est dure pour les femmes. L'humour du film est nettement noir. Ce qui le différencie du genre sous-tarantinien, c'est son humanité, illustrée par la gentillesse avec laquelle les animaux sont traités et par le personnage de la femme de Hans, Myra (Linda Bright Clay), qui a le cancer. Il est vrai qu'à chaque fois que McDonagh crée un moment d'humanité, il le balaie immédiatement avec une violence brutale et expéditive qui rappelle le Hana-Bi de Takeshi Kitano.

Les acteurs sont tous remarquables. Farrell joue parfaitement les hommes honnêtes et Rockwell et Walken ont les meilleures réparties, quoiqu'ils ne résistent pas à quelques grimaces. Font également des apparitions de patibulaires vétérans, dont Tom Waits et Harry Dean Stanton. Seven Psychopaths tient beaucoup de la farce, mais sous cette surface il est aussi une méditation sur la nature de l'amitié et de la loyauté.

Seven Psychopaths est une coproduction anglo-américaine entre CBS Films et Film4. Le film a reçu le soutien du British Film Institute.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy