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FESTIVALS Grèce

The Shine of Day fait briller ses acteurs

par 

- Le dernier film du duo de réalisateurs autrichiens Tizza Covi et Rainer Frimmel continue sa tournée des festivals entamée à Locarno en s’invitant à Séville et à Thessalonique

Le dernier film du duo de réalisateurs autrichiens Tizza Covi et Rainer Frimmel continue sa tournée des festivals entamée à Locarno où The Shine of Day [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Rainer Frimmel
fiche film
]
(Der Glanz Des Tages) avait remporté le Pardo de la meilleure interprétation masculine pour Walter Saabel (qui joue l’oncle). L’avantage d’être un duo de réalisateurs, c’est cette ubiquité qui a permis au film d’être présenté simultanément dans la compétition du Festival du Film Européen de Séville par Tizza Covi tout en permettant à Rainer Frimmel (voir l'interview) de se déplacer en Grèce où The Shine of Day était projeté dans la section Open Horizons du Festival International du Film de Thessalonique.

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Tourné dans un style documentaire et focalisé sur l’intérprétation de ses deux acteurs principaux, The Shine of Day étonne par la fluidité de sa narration dans un récit pourtant majoritairement improvisé. L’histoire débute avec Philipp (Philipp Hochmair), un acteur de théâtre qui voit soudainement débarquer son oncle Walter (Walter Saabel) qu’il n’a jamais rencontré auparavant. Le vieil homme a un passé de saltimbanque et les deux artistes vont se trouver suffisamment de points communs pour faire un bout de chemin ensemble.

Le film s’ouvre intelligemment avec une réflexion visuelle sur le métier d’acteur. Lorsque le spectateur rencontre Philipp pour la première fois, il n’est pas lui-même. Il est Woyzcek, le personnage de la pièce de Georg Büchner qu’il interprète à la scène, mais également à la ville le temps des répétitions. Son physique et sa personnalité en sont imprégnées. Plus tard, Philipp passe par une succession de déshabillages pour enfin se révéler, mais cette éclosion du personnage prend du temps. C’est le prix à payer pour entrer vraiment en contact avec lui. De par son métier — les nombreux rôles schizophrènes, les tournées et les horaires décalés — Philipp est devenu un solitaire. Son oncle n’en est pas moins seul, mais c’est un authentique. Cet ancien lutteur d’ours et lanceur de couteaux a fait la tournée des cirques et il est brisé de partout. En venant à la rencontre de son neveu, il désire recoller les morceaux. Il a décidé de faire preuve de ténacité et de prendre le temps qu’il faudra pour se rapprocher du jeune homme et même vivre avec lui. La relation entre les deux hommes passe par une certaine forme de paternité, mais évolue vite vers une amitié prétexte à faire ressortir les personnalités des deux hommes pour les entrechoquer et finalement les séparer dans une fin très ouverte en forme de carrefour à la croisée des destins.

The Shine of Day brille surtout par ses dialogues et l’alchimie entre ses deux personnages principaux. C’est un film léger qui se renonce résolument à filmer le mouvement effréné, mais qui contient pourtant de formidables scènes d’action contées par le personnage de Walter Saabel. Ses récits improvisés de l’attaque d’un ours ou ses souvenirs d’enfance malheureuse sentent et communiquent plus le vécu que la plupart des effets de flashbacks auquel le cinéma conventionnel nous a habitué.


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