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ROME 2012

Le Bon, la Brute et Le Guetteur

par 

- Après une sortie mitigée en France, le festival de Rome présentait, hors compétition, le dernier film majoritairement français de Michele Placido...

Après une sortie mitigée en France par StudioCanal en septembre dernier, le Festival International de Rome présentait, Hors Compétition, le dernier film majoritairement français (co-produit avec la Belgique et l’Italie) du réalisateur italien Michele Placido. Ce polar mettant en scène un face à face entre Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz lorgne du côté du cinéma d’Olivier Marchal avec qui Placido a plusieurs points communs. Comme lui, il a été policier et les deux réalisateurs sont également acteurs, friands du cinéma de flic ou de mafia. Les italiens le connaissent surtout pour son rôle du commissaire anti-mafia Corrado Cattani dans la série télévisée La Pieuvre et pour avoir interprété le mafieux Provenzano dans Le Dernier Parrain. A l’international, Placido a réussi son plus beau coup en 2005 avec l’adaptation cinématographique grand public de Romanzo Criminale [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Michele Placido
fiche film
]
. Son passage en France s’effectue dans un registre qu’il connaît bien et auquel il applique un traitement relativement convenu qui, à défaut de créer la surprise, donnera satisfaction aux plus jeunes amateurs du genre.

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L’histoire se résume à un clash. Le commissaire Mattei (Auteuil) vient de boucler Kaminski (Kassovitz) qu’il soupçonne d'être le tireur d’élite qui couvre une série de braquages et qui vient de faire un carton sanglant sur ses hommes. Kaminsky ne laisse rien paraître durant l’interrogatoire. A défaut de preuves, Mattei doit s’en remettre à son intuition de flic vétéran et le film de se reconstruire à partir des évènements qui se sont déroulés 48h auparavant...

Dès son ouverture, Le Guetteur [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
s’affiche comme un exercice de style qui se passe de toute forme de subtilité pour se concentrer sur une esthétique désaturée et des codes du polar d’action dans lequel les personnages serrent la mâchoire et froncent les sourcils. Les caractères sont solidement trempés et dans l’ombre est tapi l’archétype d’un méchant digne de ce nom, le médecin corrompu et psychopathe interprété par l’acteur belge Olivier Gourmet

Le scénario signé Denis Brusseaux et Cédric Melon multiplie les ellipses pour permettre au film de conserver son rythme de thriller d’action qui permet néanmoins au réalisateur de placer ses références qu’elle soient du côté du Cercle Rouge de Jean-Pierre Melville, du Heat de Michael Mann ou de la dichotomie entre le bien et le mal qu’on retrouve chez Shakespeare ou Dostoievski. A noter que la fille du réalisateur, la chanteuse Violante Placido à un petit rôle dans le film qui garde une racine italienne, malgré tout...

Le Guetteur est distribué en Italie par 01 Distribution.


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