Deux idiots à la conquête des vacances de Noël
- Les cinémas transalpins accueillent demain la suite du champion du box-office 2011 I soliti idioti, avec le duo Francesco Mandelli-Fabrizio Biggio
La course aux spectateurs de Noël commence dès demain avec la sortie sur les écrans transalpins d'I 2 soliti idioti [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], la suite du champion du box-office de l'année dernière I soliti idioti (11 millions d'euros), de nouveau scénarisée et interprétée par Francesco Mandelli et Fabrizio Biggio. Medusa lance 500 copies du film, qui a été réalisé par Enrico Lando.
Le groupe de rap milanais Club Dogo fait une apparition dans le film, de même qu'un comique de la vieille garde, Teo Teocoli, dans le rôle d'un austère professeur inspiré du premier ministre italien Mario Monti.
Le duo Mandelli-Biggio, devenu culte à la télévision et sur Internet, présente une galerie de personnages des plus vastes : aux côtés de Ruggero et Gianluca De Ceglie, on trouve les lascars milanais Patrick et Alexio, les enfants de "mamma esco", Niccolò et Gigetto, les prêtres marketing Père Boy et Père Giorgio, les policiers péteurs de la série télévisée, deux tueurs russes, le gourou Paraguru. L'intrigue, plus élaborée que celle du premier film et dotée d'un bon sens de l'ironie métacinématographique, retrace la fuite du père et du fils De Ceglie pour échapper à un gang russe et le mariage de Gianluca avec Fabiana tandis que Ruggero s'amuse avec l'"aide-soignante" Perla Madonna (Miriam Giovanelli), avant de voir s'écrouler son empire économique, construit grâce à des stands de hots-dogs.
L'argot romain de Ruggero compte un mot normal pour quatre gros mots – un ressort comique perturbateur qui a été longuement débattu l'année dernière mais qui singe le langage couramment employé par les jeunes, et certains moins jeunes. Le succès du duo comique est plutôt dans son art de pousser la comédie grotesque et les personnages à leur paroxysme. Difficile en effet de ne pas rire devant la concussion en forme de petit poney du cerveau de Gianluca.
La photographie (de Massimo Schiavon) est très soignée et la bande originale composée et orchestrée par Nu Quartet et Filo Q élève cette production, déjà prête à l'exportation – son producteur Pietro Valsecchi a annoncé qu'un remake en anglais sera tourné à New York ("des sémiologues sont déjà au travail pour trouver les équivalents en anglais de tous les gros mots", a-t-il même plaisanté).
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