Sam Garbarski s’essaie à la comédie new yorkaise avec Vijay & I
par Aurore Engelen
- Quatrième long métrage de Sam Garbarski, Vijay & I catapulte un casting atypique (Moritz Bleibtreu, Patricia Arquette, Danny Pudi) dans une variation sur le thème de la comédie new yorkaise
La comédie new yorkaise est un genre à part entière dans le cinéma mondial, qui est loin d’être l’apanage des Américains. Avec Vijay & I [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Sam Garbarski
fiche film], Sam Garbarski (voir l'interview) tente sa chance, épousant avec délectation les codes formels du genre. On a donc, un comédien européen en mal de rôles, qui étouffe aussi bien sous son costume de Bad Luck Bunny (un personnage de série pour enfants), qu’au sein de foyer, entre sa femme thérapeute de couple et sa fille adolescente. Par un heureux (ou malheureux, on ne sait plus) concours de circonstance, les médias annoncent sa disparition tragique. Il profite alors de l’opportunité pour se rendre incognito à son propre enterrement, et voir un peu ce que sa famille est ses amis pensent réellement de lui. Sous les traits de Vijay, un banquier indien, il retombe amoureux de sa femme, qui ne reste pas non plus indifférente à son charme tout oriental.
S’en suit alors un chassé-croisé amoureux fait de délicieuses réminiscences et de nouvelles sensations. Taxis, palaces, studio télé, restaurant indien, agent peu scrupuleux et vrai-faux immigrés qui rêvent d’une vie meilleure, Vijay & I déclinent les lieux et les personnages types des comédies du genre, allant jusqu’à en emprunter les traditionnels airs de jazz sage. Bien qu’il s’inscrive dans les traces d’un univers ultra-codifié, Garbarski parvient à surprendre grâce à une fin gentiment irrévérencieuse. Pour incarner son acteur raté mué en flamboyant Indien, Garbaski a misé sur le bon numéro, tant Moritz Bleitbeu convainc, transfiguré par son costume.
Sorti par Imagine Film Distribution, le film est à l’écran dans 10 salles à Bruxelles, Anvers et en Wallonie. Vijay & I est produit par Entre chien et loup, en coproduction avec Samsa Film, Pandora Filmproduktion, et la RTBF, avec le soutien du CCA et de Wallimage.
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