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MUCES 2013

Love Eternal : Ian et les morts vivants

par 

- Le Festival du cinéma européen de Ségovie présente en ce moment le deuxième long métrage de Brendan Muldowney, qui a réuni les efforts de l'Irlande, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Japon

Love Eternal : Ian et les morts vivants
Robert de Hoog et Amanda Ryan

Encore enfant, Ian (Robert de Hoog) a vu la mort de près à l'occasion de deux épisodes inoubliables : le décès de son père tandis qu'il jouait avec lui à se parler par talkie-walkie et le suicide d'une camarade de classe par pendaison, dans la forêt. Quand vient le tour de sa mère, on assiste à l'écran à l'espèce de hikokomori (phénomène d'isolation des adolescents, ndlt.) d'un personnage au visage presque sans expression qui, à 26 ans, est "un être humain défectueux" qui suit les instructions et conseils pratiques qu'a consignés sa mère dans une sorte de "bible" qu'elle lui a laissée.

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Le point de départ de Love Eternal [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, adaptation par le réalisateur et scénariste Brendan Muldowney d'un roman du Japonais Kei Oishi (connu comme l'auteur de récits de terreur comme Apartamento 1303), pourrait laisser penser qu'on se trouve devant un film de genre. Cependant, dès les première minutes du film, la photographie limpide de Tom Comerford et la bande-originale à la fois aérienne et insistante de Bart Westerlaken guident le spectateur sur un chemin de compréhension et d'empathie vis à vis d'un personnage a priori deshumanisé et monstrueux.

En cherchant à se donner la mort en aspirant les gaz d'échappement de sa voiture, Ian va de fait voir une famille faire irruption dans sa cabane forestière irlandaise et couper court à sa tentative. Lentement, cet événement va l'ouvrir à la société, d'abord à travers la nécrophilie puis à travers l'aide que Ian va apporter à des femmes désespérées. Autour du héros, successivement, les personnages incarnés par Emma Eliza, Amanda Ryan et Pollyanna McIntosh vont représenter les phases de l'évolution du personnage vers une réconciliation avec le monde des vivants.

Pour mener à bien le pari que représente ce film, Muldowney a passé quatre ans en pré-production et un an et demi en post-production. Le résultat, de facture impeccable, laisse entrevoir l'influence nippone dans l'atmosphère de fable qu'il a créée, bien qu'il soit très bien parvenu à imprimer à l'histoire un caractère plus européen.

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(Traduit de l'espagnol)

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