Ida l'emporte haut la main à Gijon, avec cinq prix
par Alfonso Rivera
- L'événement asturien a arrosé de trophées le film sur les blessures du passé tourné par Pawel Pawlikowski dans sa Pologne natale autour de deux personnages féminins
Patrice Leconte, dont le dernier film en date, Une promesse [+lire aussi :
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fiche film], a fait l'ouverture du 51ème Festival international de Gijon, a ensuite reconnu, dans son rôle de président du jury, l'attrait fascinant d'Ida [+lire aussi :
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interview : Pawel Pawlikowski
interview : Pawel Pawlikowski
fiche film]. Cette production dano-polonaise, projetée au début du festival, a convaincu d'emblée l'ensemble du jury, qui a de fait rendu son verdict unanimement, accordant au film pas moins de quatre prix : ceux du meilleur film, de la meilleure actrice (Agata Kulesza) et du meilleur scénario (pour le réalisateur et sa co-scénariste Rebecca Lenkiewicz), ainsi que le Prix Gil Parrondo des meilleurs décors (Katarzyna Sobanska et Marcel Slanwinski). À ces trophées s'est ajouté le Prix du jeune jury, décerné par un groupe de spectateurs entre 17 et 25 ans qui a aussi récompensé le court métrage italien La prima legge di Newton, de Piero Messina.
Le reste des lauréats ont été un peu éclipsés par le triomphe incontesté du sixième long métrage de fiction de Pawlikowski, déjà primé à Gijon en 2000 pour The Last Resort et salué par une rétrospective lors de la 45ème événement du festival asturien. Le prix du meilleur acteur est allé à Alexandre Landry pour son travail dans le film canadien Gabrielle, celui du meilleur réalisateur a été remis au nord-américain Jeremy Saulnier pour son talent de narrateur dans le violent Blue Ruin.
Le Prix spécial du jury a récompensé le film mexicain intimiste Los insólitos peces gato [+lire aussi :
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fiche film] de Claudia Sainte-Luce (déjà élue meilleure révélation à Toronto) et le Prix du public de la compétition a distingué le bouleversant drame sud-africain Little one de Darrell James Roodt. Le Prix FIPRESCI a été attribué à la coproduction franco-belge Henri [+lire aussi :
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interview : Yolande Moreau
fiche film], premier long métrage réalisé en solitaire par l'excellente actrice et scénariste Yolande Moreau.
Le jury courts métrages a élu meilleurs films ex aequo le titre suisse Pavaneh de Talkhon Hamzavi et le film français Cargo cult de Bastien Dubois. Dans cette catégorie, le prix de la meilleure réalisation est allé à la Danoise Kira Richards Hansen pour Fucking Tos, celui du meilleur scénario à Luminita du Portugais André Marqués. Gijon a toujours été très attentif aux débutants, ces jeunes talents destinés à passer un jour en compétition officielle.
(Traduit de l'espagnol)
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