email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

DISTRIBUTION Europe

Les risques de la VàD

par 

- À Karlovy Vary, les professionnels de l'industrie du film ont discuté des réalités du marché en ligne

Les risques de la VàD
(De gauche à droite) L'expert indépendant André Lange, Jelmer Hofkamp, secrétaire général de la fédération internationale des associations des distributeurs de films (FIAD), Ivo Andrle de la société de distribution tchèque Aerofilms, Edward Arentz de Music Box et le modérateur Michael Gubbins

Bien qu'il y ait environ 700 sites de ce genre en Europe, il reste difficile pour les distributeurs de décider quelle est la bonne stratégie pour les sorties VàD des films européens. La question était au coeur du débat Europa Distribution organisé au Festival de Karlovy Vary en partenariat avec l'événement et le Prix LUX. Jusqu'à récemment, il n'y avait pas de moyen légal de distribuer des films d'auteurs en ligne en République tchèque. "Nous avons essayé de coopérer avec des services de VàD locaux, mais ils ne voulaient pas jouer nos films", a expliqué Ivo Andrle, qui dirige la société de distribution tchèque Aerofilms. C'est ce qui l'a amené à créer son propre site pour expliquer aux clients à quel genre de film s'attendre. "L'étiquetage des films est quelque chose de très important. Nous faisons en ligne ce qu'on fait au cinéma et vendons exactement le même genre de film. Au lieu d'attendre Netflix, nous avons décidé de nous lancer tous seuls".

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Comme l'expert indépendant André Lange l'a souligné, les plateformes comme Netflix n'offrent pas la transparence parce qu'elles ne dévoilent aucun chiffre. Pour Edward Arentz, qui dirige aux États-Unis la société de distribution indépendante Music Box, "Netflix est comme une boîte noire. Ils paient pour avoir votre film mais vous n'avez aucun moyen de savoir si c'est une bonne affaire ou pas. Dans l'univers virtuel, tous les chiffres sont là, et c'est bien pour les films".

“Le principe de la VàD, c'est de donner aux gens accès à du contenu", fait observer Jelmer Hofkamp, le secrétaire général de la Fédération internationale des associations de distributeurs de films (FIAD). Cependant, comme les consommateurs ne vont chercher en ligne que des noms de films et d'artistes qu'ils connaissent, "c'est à nous de faire tout le travail pour donner une identité aux films", affirme Hadrien Lanvin, de la société d'e-distribution française Pickup. “La VàD, affirme-t-il, est une voie à risques, mais il faut essayer. Le système change, je pense qu'il va être redéfini. Si Facebook et Google se mettent à faire de la VàD, ça va changer la donne".

Pour le moment, un nombre réduit de fournisseurs de contenus contribuent au financement public des films européens. "Seuls dix pays européens obligent les plateformes VàD à contribuer aux fonds publics d'aide au cinéma", précise Lange. Le risque est que les fournisseurs de contenus nationaux ne contribuent pas, puisque les grosses sociétés internationales comme Netflix ne le font pas. "Si les pays-membres n'arrivent pas à défendre leurs systèmes de financement public, tous les fonds existants pourraient être démantelés d'ici cinq ou dix ans". 

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy