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VENISE 2015 Venice Days

Viva la sposa : un bar et mille histoires

par 

- VENISE 2015 : Ascanio Celestini revient à Venise avec un film choral coproduit par les frères Dardenne qui se passe dans la banlieue de Rome. Avec Alba Rohrwacher et Salvatore Striano

Viva la sposa : un bar et mille histoires
Ascanio Celestini et Alba Rohrwacher dans Viva la sposa

Un bar de banlieue, des individus en marge de la société, un quartier qui paraît invisible alors qu'il pullule d'histoires... Viva la sposa [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Ascanio Celestini
fiche film
]
(litt. "vive la mariée"), le deuxième film du réalisateur, comédien et dramaturge Ascanio Celestini, de nouveau en lice à cette 12ème édition des Journées des Auteurs/Venice Days cinq ans après La pecora nera [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, élu par le public meilleur film des dix premières années d'existence de la section autonome de la  Mostra de Venise, se passe dans le périmètre de quatre rues du quartier romain du Quadraro, près des studios Cinecittà. Là, dans un bar de la Via Tuscolana, Celestini réunit une troupe dont chaque membre est inspiré de récits entendus et de personnes véritables, pour nous faire redécouvrir "les gens des faubourgs, dont je pensais qu'ils n'existaient plus, mais qu'il faut retrouver et trouver de temps d'évoquer", comme il l'explique lui-même.

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Bien qu'ils fréquentent le même bar, ces gens ne se croisent pas toujours. Le fil qui les relie est Nicola (Celestini), un artiste de scène qui anime des fêtes pour enfants, boit trop de Sambuca (bien qu'il dise toujours que c'est la dernière) et s'occupe du petit Salvatore (Francesco De Miranda), qui est le fils d'une prostituée nommée Anna (Veronica Cruciani), mais peut-être aussi le sien. Un jour, il tombe sur Sasà (Salvatore Striano), qui vit de fraudes contre les assurances et l'engage à faire de même fare. Avec Sofia (Alba Rohrwacher), qui dit toujours qu'elle va partir en Espagne avec une amie mais qu'on retrouve toujours là le lendemain, Nicola entrevoit l'amour. Le réalisateur pose sur les gens un regard tendre et plein d'humour. "Ce sont des individus qui vivent en pente douce, qui s'arrêtent au bar pendant des heures, dans une zone où la ville semble se terminer, alors qu'elle recommence...", commente Celestini. Et comme motif de fond, il y a une mariée américaine qui parcourt l'Italie et fait rêver tous ces gens.

Dans son pélerinage parmi les exclus, les femmes de mauvaise vie et les clochards avec, toujours, une bière ou une bouteille à la main, de temps en temps, Nicola s'offre un petit solo, qu'il s'agisse d'un récit, d'une blague ou d'un calembour, rappelant au spectateur son talent de narrateur. Les marionnettes aussi nous renvoient à sa vraie nature d'homme de théâtre, sans masquer l'engagement social du réalisateur, notamment dans la scène très crue où le personnage de Sasà se fait rouer de coups par les forces de l'ordre. Le COISP (le syndicat de la police italienne) s'en est de fait violemment pris au film de Celestini, alors qu'un procès est encore en cours pour déterminer les véritables causes de la mort de Giuseppe Uva, passé à tabac dans un commissariat il y a sept ans – des polémiques sur le film qui, manifestement, ne font que commencer.

Viva la sposa est une coproduction franco-italo-belge produite par Malìa, Æternam Films et la société Les Film du Fleuve des frères Dardenne avec Rai Cinema, la contribution du Ministère de la Culture italien et l'aide du CNC. En Italie, le film sera distribué par Parthénos. Ses ventes internationales sont gérées par Fandango.

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(Traduit de l'italien)

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