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VENISE 2016 Compétition

Brimstone : une fissure dans le mur hollywoodien

par 

- VENISE 2016 : Le cinéaste néerlandais Martin Koolhoven signe un western traditionnel, une coproduction européenne, avec Dakota Fanning, Guy Pearce, Kit Harington et Carice van Houten

Brimstone : une fissure dans le mur hollywoodien
Ivy George, William Houston et Dakota Fanning dans Brimstone

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, en compétition à la Mostra du cinéma de Venise, le western pur et dur revient, un genre enterré depuis longtemps que l’on a seulement tenté de remettre au goût du jour ces dernières années. À un festival qui accueille d’autres titres qui revisitent et réécrivent le genre, comme The Bad Batch d’Ana Lily Amirpour et The Magnificent Seven d’Antoine Fuqua, ce n’est pas un réalisateur américain qui signe Brimstone, mais bien le néerlandais Martin Koolhoven.

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Koolhoven a connu le succès public en 2005 avec la comédie Schnitzel Paradise [+lire aussi :
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, suivie par Bonkers [+lire aussi :
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. Il a été récompensé à plusieurs reprises au box-office, mais aussi lors de festivals. Avec Brimstone, le réalisateur haguenois de 47 ans s’attaque pour la première fois à la langue anglaise avec une coproduction européenne solide à laquelle ont participé la société créée par le réalisateur avec Els Vandevorst, la N279 Entertainment, X-Filme (Allemagne), Prime Time (Belgique), The Jokers (France) et Dragon Films (Suisse), avec le soutien du Fonds néerlandais pour le cinéma. Le film est vendu à l'étranger par Embankment Films.

Koolhoven a confié le rôle de protagoniste de ce western gothique sombre au visage lumineux de Dakota Fanning, qui est poursuivie par un impitoyable Guy Pearce, qui incarne un pasteur inquiétant (Pearce n’était plus apparu si terrifiant à l’écran depuis Lawless). Ces derniers sont accompagnés de Kit Harington (Trono di spade) et de Carice van Houten, la muse du réalisateur (qui apparaît également dans la série TV). Le film, subdivisé en chapitre biblique (1. L’Apocalypse, 2. L’Exode, etc.), s’ouvre sur un minuscule village de l’Ouest sauvage où la jeune Liz, muette, vit avec son mari et le fils de ce dernier ainsi que leur petite fille. Liz aide les femmes de la région à accoucher, mais juste au moment où le sombre pasteur arrive en ville, un incident arrive : un enfant se présente par les pieds et Liz est contrainte de sacrifier le nouveau-né pour sauver la mère. Nous découvrons vite que l’homme d’Église est venu pour elle, pour venger un meurtre duquel elle serait responsable. Dans ce premier chapitre noir, les spectateurs ne sont pas épargnés des quelques “bouh” des films d’horreur et de la violence troublante, prenons comme exemple cet homme à qui l’on a enroulé les tripes autour du cou alors qu’il était encore vivant. Il s’agit presque d’un autohommage aux toutes premières œuvres fortement provocatrices du réalisateur, comme le film destiné à la télévision Duister Licht dans lequel un porc se faisait abattre.

Lors du second chapitre, le film remonte dans le temps et dans l’espace. Nous sommes dans un bordel où Liz, alors adolescente, entre dans le monde de la prostitution. Nous commençons alors à connaître les origines de cette femme forte et extrêmement courageuse, dans un environnement impitoyable comme seule l’époque coloniale pouvait l’être. Violence, religion (la journée du Young Pope de Sorrentino était aujourd’hui), émancipation féminine, quelques déjà vu et un peu trop de simplifications, mais les quelques tentatives des Européens de créer une brèche dans l’industrie hollywoodienne valent toujours la peine d’être saluées.

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(Traduit de l'italien)

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