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INDUSTRIE France

Un plan export inédit pour "un tournant stratégique"

par 

- Naissance d'un fonds de soutien automatique à l'exportation des oeuvres cinématographiques, piloté par le CNC et doté de 8,5M€ de budget annuel

Un plan export inédit pour "un tournant stratégique"

"L'exportation est un levier de croissance fondamental. Les chiffres actuels sont bons, mais il faut passer à la vitesse supérieure, prendre un tournant stratégique. C'est un impératif à la fois économique et culturel. Partout dans le monde émergent des acteurs très puissants, dans les circuits de salles de cinéma comme sur les plateformes de vidéos en ligne. C'est pourquoi nous devons encourager des projets à forte ambition artistique et internationale. La production française, première d'Europe, doit "penser monde" pour conquérir des marchés dans les pays qui connaissent une expansion considérable comme l'Asie, l'Amérique latine, ou l'Afrique." Profitant de la présentation de l'étude 2015 sur l'exportation des films français (avec un record de recettes à 216 M€ pour les chiffres d'affaires des vendeurs internationaux accompagné d'un renforcement de la diversité des pays acheteurs - consulter l'étude), la présidente du CNC, Frédérique Bredin, a dévoilé un ambitieux plan export doté de 12 M€ par an, dont 8,5 M€ abonderont un fonds de soutien automatique à l'exportation des oeuvres cinématographiques.

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Fondé sur un principe de "prime au succès à l'international" et visant à encourager les prises de risques des exportateurs pour le financement des oeuvres et leur distribution dans le monde, ce fonds soutiendra les vendeurs en fonction du nombre d’entrées enregistrées par les films de leurs catalogues dans les salles de 55 territoires (soit plus de 90% du marché). Ce soutien qui sera calculé dès la première entrée salle, quel que soit le prix du billet (pour stimuler les ventes dans les territoires d'avenir à fort potentiel de spectateurs même si les recettes n'y sont pas encore actuellement très élevées), fonctionnera de manière dégressive, selon quatre paliers : 0,9 euro (jusqu'à 50 000 entrées), 0,55 euro (de 50 000 à 100 000 entrées), 0,35 euro (de 100 000 à 200 000) et 0,15 euro (de 200 000 à 700 000 entrées). Deux majorations de 20 % sont aussi prévues pour les films en langue française et pour les premiers et seconds films. Enfin, les films de patrimoine auront un taux spécifique de 0,3 euro par entrée. Les vendeurs internationaux pourront réinvestir le soutien généré dans des MG (minima garantis) ou en frais de prospection et de promotion. A noter que ce dispositif est pour l'instant expérimental, limité dans le temps à trois ans. Par ailleurs, les producteurs ne sont pas oubliés puisque leur fonds de soutien automatique prendra désormais en compte les entrées à l'international (jusqu'à présent seules les entrées salle France et les diffusions TV ou vidéo étaient intégrées au calcul).

Le plan export (dont les mécanismes ont été agréés en amont par la Commission Européenne) prévoit également 3,4 M€ par an pour les oeuvres TV via une multiplication par deux des aides au sous-titrage, au doublage et à la promotion (notamment un élargissement des dépenses éligibles au webmarketing).

Flanquée de Jean-Paul Salomé et d'Isabelle Giordano, président et directrice générale d'UniFrance, Frédérique Bredin a notamment insisté sur plusieurs points : la nécessité d'appuyer les projets français les plus ambitieux artistiquement qui ne peuvent s'amortir qu'à l'international, le constat que de nombreux films d'auteurs français enregistrent plus d'entrées à l'étranger que dans l'Hexagone, et les limites à long terme du marché français avec des télévisions dont le rôle actuel majeur dans le financement des oeuvres n'est pas garanti à l'avenir. Autant de réflexions dans un environnement de plus en plus mondialisé qui ont nourri la genèse d'un plan export qui entend bien explorer de nouvelles frontières.

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