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IFFR 2017

Quality Time : cinq histoires brèves

par 

- Le Hollandais Daan Bakker est en lice à Rotterdam avec cinq amusantes histoires brèves sur autant de jeunes adultes qui n’arrivent pas à quitter le cocon familial

Quality Time : cinq histoires brèves

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de Daan Bakker, qui concourt pour les Tigres Hivos au Festival de Rotterdam, raconte cinq histoires à la fois déprimantes et amusantes qui rappellent l’humour absurde et excentrique du Roy Anderson d’Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence [+lire aussi :
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Le premier récit, animé, a pour personnage Koen, qui se retrouve toujours, à l’annuelle réunion de famille, à se gaver de lait et de jambon pour faire plaisir à l’oncle Ben. On retrouve dans cette histoire tous les clichés liés aux déjeuners de famille, car ils se ressemblent tous, comme dit Tolstoï au début d’Anna Karénine.

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Le deuxième personnage qu’on suit est Stefaan, qui vit lui aussi encore chez ses parents bien qu’il ait atteint l’âge adulte, et se consacre soi-disant à un cours de photographie, et à vagabonder dans la campagne hollandaise pour retrouver les lieux de son enfance. Dans cet épisode, les vues aériennes sont magnifiques et traduisent, en nous montrant les choses d’en haut, le détachement de Stefaan par rapport aux autres.

Le troisième récit, sans doute le plus drôle, s’articule autour de Kjell et de son asociabilité pour cause d’angoisse. En essayant de la surmonter en remontant le temps, il ne fait qu’empirer les choses.

Karel n’a pas de chance non plus : enlevé par des aliens, la vie hyper-protégée que lui ont offerte papa et maman va lui faire du tort. Des mésaventures grotesques et jubilatoires vont se succéder.

Le dernier anti-héros du film est Jef, un jeune homme qui manque de confiance en lui mais parvient à lutter contre ce sentiment en jouant de la guitare, car cela lui fait oublier tout ce qui se passe autour de lui. L’hypersensibilité et l’égocentrisme peuvent être des pathologies ou des remèdes, tout dépend de la manière dont on décide de les voir. 

Bien que le film soit divisé en cinq épisodes, l’ensemble a une grand cohérence de fond : dans tous les récits, le mal-être des personages est représenté avec un humour qui fait figure d’anticorps, qui permet de rire de la dépression sans se moquer de ceux qui en souffrent. 

L'inventivité et la singularité stylistique de chaque récit rend compte de la vivacité poétique de Daan Bakker, qui se montre très habile en ce qu’il parvient à parler avec légèreté de la fragilité et de la solitude des gens, dans notre société contemporaine.

Quality Time a été produit par Pupkin Film. Les ventes internationales du film sont gérées par m-appeal.

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(Traduit de l'italien)

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