15/05/2017 - Ce premier long-métrage d’horreur – récemment présenté au Festival du film fantastique et d’horreur d’Estonie de Haapsalu – joue avec les clichés du genre pour nous proposer un film mystérieux

En Estonie, les films de genre ne représentent qu’un faible pourcentage des films produits, à l’instar de nombreux pays dont la production audiovisuelle est faible. En effet, beaucoup peineront à en nommer plus d’un au cours de ces trente dernières années ou plus. De ce fait, Behind the Random Denominator [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Mart Sander
fiche film], le premier long-métrage de Mart Sander, un thriller d’horreur en apparence, suscitera indubitablement l’intérêt de ceux qui sont à la recherche de quelque chose de différent dans le pays balte.

Un homme anonyme (Mart Sander, qui réalise et écrit également) est assis dans un manoir gothique. Le fracas du vent et de la pluie résonne tout autour de lui et l’électricité vacille. Il utilise son téléphone pour contacter son ancienne compagne et son compagnon de bouteille qui se rend au manoir avec une réserve d’alcool. Mais notre protagoniste sans nom reçoit l’appel d’un ‘’agent’’ lui offrant la possibilité de résoudre une énigme, les choses commencent alors à prendre une tournure étrange. Tous les éléments étant liés – y compris le passé et l’avenir — combien de temps la nuit durera-t-elle ?

Ce film indépendant lutte courageusement contre les clichés du genre en utilisant toutes les astuces possibles, des sursauts aux décors de manoir hanté. Le film exagère joyeusement tous ces éléments et parvient à donner la sensation d’être familier tout en créant quelques effets de surprise satisfaisants.

Le film a tendance à prendre une tournure théâtrale, mais de larges expositions le ralentissent et les interprétations sont plutôt vastes. Cependant, il regorge d’inventions et de bonnes intentions qui nous feront oublier les éléments les moins réussis.

Behind the Random Denominator devrait trouver sa place dans les festivals de films de genre et satisfaire les fans à l’aise avec les tropes utilisés dans le film. C’est une source d’inspiration pour les réalisateurs estoniens qui cherchent à produire leurs propres films de genre.

(Traduit de l'anglais)