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CANNES 2017 Industrie

À Cannes, on se demande comment mieux promouvoir et distribuer les films européens dans le monde

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- CANNES 2017 : Les participants de la table ronde organisée par l’EFAD et la Commission européenne ont cherché des moyens d’améliorer les exports et la distribution de films européens dans le monde

À Cannes, on se demande comment mieux promouvoir et distribuer les films européens dans le monde
(© CNC)

L’Europe est-elle un géant de la production ou un “nain de l’exportation" ? Voici l’une des premières questions soulevées lors de la table ronde organisée le 21 mai dans le cadre du Festival de Cannes. D’après Matin Kanzler de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, la réponse est… un peu des deux. Bien que le nombre d’exportations de films européens soit passé de 400 à 600 par an, seul un film sur cinq est exporté hors de l’Europe. Sans compter qu’en termes d’entrées en salle, les États-Unis sont toujours "une catégorie à part. En comparaison avec ces chiffres, tous les autres pays sont des nains. Mais parmi les nains, l’Europe semble au moins être le plus grand," a-t-il déclaré.

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Les sorties européennes populaires peuvent être divisées en trois groupes : les films d’actions/thrillers à gros budget, les films d’animation et les excellents drames d’art et d’essai – généralement des coproductions en anglais avec un casting international et adressé à un public familial. Mais Christophe Tardieu, directeur général du CNC, s’est empressé de mentionner que le combat pour le cinéma européen va bien au-delà des seuls intérêts financiers. "Il ne s’agit pas seulement d’avoir une plus grande présence sur les marchés internationaux. La diversité culturelle est une priorité, surtout lorsque les acteurs dominants, tels que Netflix, veulent imposer leurs propres règles et leur impérialisme culturel sur le reste du monde," a-t-il ajouté en faisant référence à la récente controverse sur la Côte d’Azur.

Lors des discussions, les participants (dont Lucía Recalde de la Commission européenne, Daniela Elstner deDoc & Film International et Europa International, Richard Lorber deKino Lorber, Christian Brauer d’AG Kino et Europa Cinemas, Daniel Melamed de New Cinema Israel et Europa Distribution, Catherine Trautmann et Roberto Olla d’Eurimages ; et Loïc Wong de l’Institut Français) ont tous semblés être d’accord sur un point : on ne peut pas arrêter le changement. Donc, comme l’a souligné Martin Schweighofer (président de l’European Film Promotion), il est nécessaire de sensibiliser le jeune public au cinéma européen, aux films qu’il ne regarde pas. "Cette discussion aurait pu avoir lieu l’année dernière, nous parlons toujours des mêmes choses et c’est très ennuyeux," a-t-il crûment expliqué. "Nous devons découvrir qui sont ces enfants et pourquoi ils ne vont pas au cinéma. C’est l’élément essentiel : comment communique-t-on avec la génération YouTube ? Nous devons les écouter et comprendre pourquoi ils veulent voir certains films, comment ils les regardent et s’ils payent pour les voir ou non. Ainsi, nous pourrons soit nous retrouver l’année prochaine et avoir encore la même discussion, ou cette fois-ci, trouver de réelles solutions.

Après avoir abordé de nombreux sujets – de la visibilité en festival aux fonds nationaux en passant par les programmes européens – les participants sont arrivés à une conclusion : afin de toucher un nouveau public, l’Europe doit être unie. « Notre cinéma doit occuper une forte part de marché, et pour y arriver, j’ai trois propositions, » a déclaré Loïc Wong. « Nous avons besoin d’un réseau d’attaché européen pour l’audiovisuel et de travail d’équipe, parce que des fois, nous ne travaillons pas ensemble. Je pense également que nous avons un problème avec le matériel commercial, pourtant nécessaire à la promotion en ligne, » a-t-il ajouté.

Catherine Trautmann, présidente d’Eurimages, a partagé ce sentiment. « Nous avons besoin d’une organisation qui serait capable de promouvoir la « marque » du cinéma européen et le cinéma européen comme une « marque ». Nous devons montrer de nouveau que les films européens ont une dimension mondiale, même s’ils sont dans différentes langues.

Une chose est sûre, en ce qui concerne les films européens, la recherche de solutions efficace au sein d’un marché saturé et en évolution permanente n’est pas près de s’arrêter. Et si l’on peut tirer une conclusion de cette discussion : ce n’est pas un combat qui doit être mené seul.

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(Traduit de l'anglais)

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