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CANNES 2017 Industrie

L’international, au cœur des écoles de cinéma

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- CANNES 2017 : Le CNC a organisé un débat avec des représentants d'écoles de cinéma sur la préparation de leurs élèves à l’internationalisation de l’industrie cinématographique

L’international, au cœur des écoles de cinéma
(g-d) Nathalie Coste-Cerdan, Marcin Malatyński et Claude Mouriéras lors de la table ronde (© CNC)

La table ronde sur les écoles de cinéma tenu le 26 mai à Cannes animée par Julie Tingaud (Chef du service des relations extérieures de La Fémis) a apporté une belle vue d’ensemble sur les différentes activités en lien avec l’international proposé aux étudiants en cinéma en France, Pologne et Argentine. Les participants, Claude Mouriéras (directeur général de CinéFabrique), Nathalie Coste-Cerdan (directrice générale de La Fémis), Marcin Malatyński (directeur des relations internationales de la Polish National Film, Television and Theatre School) et Maria Marta Antin (Directrice des relations internationales de l’Universidad del Cine), ont discuté des avantages et des limites de leurs activités, tout en essayant de trouver comment mieux promouvoir leurs écoles à l’étranger.

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Nathalie Coste-Cerdan a souligné que, même si les étudiants non européens doivent souvent atteindre de plus hautes exigences que les autres, leur présence est devenue indispensable au fil des années. "Aujourd’hui, il est impossible d’être une école nationale sans être une école internationale," a-t-elle ajouté. "Nos étudiants doivent comprendre qu’il y a différents points de vue. Nous voulons qu’ils puissent s’adapter aux mutations de l’industrie cinématographique, où les coproductions deviennent de plus en plus courantes."

Il en est de même pour les élèves européens. Même si la plupart des programmes d’échanges, des workshops et des projets ne sont pas longs (souvent à cause du manque de financement, comme les programmes les plus connus, tel qu’Erasmus Plus, ne prennent pas les spécificités des écoles de cinéma en compte), il s’agit tout de même d’une expérience enrichissante d’un point de vue professionnel, et comme l’a mentionné Marcin Malatyński, d’un point de vue personnel également. "Une fois, nous avons fait un workshop d’animation en collaboration avec le Sapir College d’Israël, et à la moitié du séjour, la Pâque juive a commencé. Nous avons décidé de la célébrer ensemble : nous avons chanté des chansons que nous ne connaissions pas et nous nous sommes amusés. De telles expériences apportent bien plus que de l’éducation. Si de temps en temps les gens se retrouvaient ainsi autour d’une table, le monde serait différent."

Si chaque école a des priorités et des techniques différentes, le but principal de ces initiatives semble clair : permettre aux étudiants d’élargir leurs horizons. Néanmoins, comme l’a mentionné Julie Tingaud, ils ne devraient jamais oublier leur propre identité. "Nous pensons toujours à la mondialisation du cinéma, mais dans chaque film réalisé par nos étudiants, vous pouvez voir des spécificités de son pays d’origine," a-t-elle ajouté. Ce qui explique sûrement pourquoi la majorité d’entre eux y retourne d’ailleurs une fois leurs études finies. "Je ne pense pas que ce soit important qu’ils restent. Ce qui compte, c’est ce que ces expériences leur ont apporté," a déclaré Claude Mouriéras. "Faire du cinéma, c’est essayer de comprendre le monde et trouver de nouveaux moyens d’expression, ce qui est impossible en restant à un seul endroit."

D’après Nathalie Coste-Cerdan, afin que leurs voyages soient le plus profitables possible, les étudiants devraient essayer de conserver leurs contacts à l’étranger une fois diplômés. "Même s’ils décident de retourner dans leur pays, nous les aiguillerons, surtout parce que dans certains pays, il n’y a pas les infrastructures nécessaires," a-t-elle ajouté. "On devrait d’ailleurs essayer d’améliorer le réseau des anciens élèves et créer une communauté pour les personnes qui partagent le même objectif. On devrait également leur offrir un certain soutien financier parce c’est très difficile de trouver des financements seul, surtout au début."

Même si l’on ne peut pas tout apprendre des différences culturelles en si peu de temps, la moindre expérience peut être enrichissante. "Un jour, j’étais en Afghanistan pour réaliser un film, quand je me suis rendu compte qu’en raison de problèmes de sécurité, je ne pouvais pas faire ce que j’avais prévu," a raconté Claude Mouriéras. "Plutôt que de repartir, je me suis rendue dans une petite ville au milieu de nulle part. J’étais seul, je ne parlais pas leur langue, mais ce n’était pas grave, j’allais juste filmer. À CinéFabrique, on aime garder des liens avec nos étudiants, mais, seuls, ils peuvent apprendre beaucoup plus. Quelques fois, vous avez juste besoin de vous perdre."

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(Traduit de l'anglais)

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