email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS Belgique / Pays-Bas

My First Highway : "Rebel without a clue"

par 

- Le Belge Kevin Meul se lance dans une trame typique de drame social dans lequel un jeune homme voit son univers s’écrouler après un acte irréparable

My First Highway : "Rebel without a clue"
Aaron Roggeman dans My First Highway

Dans son premier long-métrage, My First Highway [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, le réalisateur belge Kevin Meul suit Benjamin (Aaron Roggeman), 16 ans. Cet adolescent apathique, en vacances en Espagne avec ses parents et son petit frère dans un camping de caravanes, semble flotter dans l’existence. Ni très beau, ni particulièrement charmant, d’une mollesse décourageante, il ne semble avoir aucune passion, aucune personnalité, comme s’il avait grandi en suivant le mouvement, sans jamais se poser la moindre question ni prendre la moindre initiative. La médiocrité de Benjamin est emblématique de notre époque où les ados rebelles d’antan se sont mués en poseurs cyniques et pourris-gâtés ! Le fameux "Rebel without a cause" incarné par James Dean, n’est plus désormais qu’un "Rebel without a clue". 

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Jusqu’au jour où… sans trop comprendre pourquoi, Benjamin se fait draguer par Annabel (Romy Louise Lauwers), jolie fille belge du même âge que lui, vivant dans la région et qui s’ennuie tout autant dans son job d’été : assistante magasinière dans l’épicerie de sa mère. Yeux de biche, corps élancé, jambes de star hollywoodienne, la jeune femme, gentiment allumeuse et sacrément intrigante, a récemment pris conscience de son pouvoir de séduction sur les garçons, mais également des dangers que ce pouvoir engendre. En effet, quelques jours avant sa rencontre avec Benjamin, Annabel a été victime d’un viol. Trop honteuse pour en parler à la police, elle se confie à Benjamin. Ces deux-là se voient déjà comme des losers alors qu’ils n’ont que 16 ans ! Devenus complices, ils font les 400 coups ensemble : ils boivent, dansent, roulent à toute vitesse, ivres au volant… une douce insouciance (confinant au nihilisme) qui sera de courte durée ! Benjamin, amoureux, ne s’imagine pas encore la mésaventure dans laquelle Annabel va l’entraîner. Une nuit, sous un faux prétexte, elle le force à pénétrer, armé, dans la maison de son violeur. Un coup de feu part par accident. L’homme s’effondre. Paniqués, Benjamin et Annabel fuient… Dès le lendemain, Annabel décrète qu’il serait plus prudent qu’ils ne se voient plus. 

Produit par Fobic Films (Belgique) et CTM Pictures (Pays-Bas) et vendu à l’international par Premium Films, le film se lance dans une trame typique de drame social dans lequel un jeune homme paumé, sans la moindre fibre morale et à l’éducation déficiente, voit son univers s’écrouler après un acte irréparable, une douche froide qui lui fait prendre conscience que son insouciance est sa pire ennemie, mais qui révèle également chez lui une part d’humanité jusqu’ici insoupçonnable. Clairement influencé par le cinéma austère des frères Dardenne (nonobstant le paysage ensoleillé), dont il reprend à son compte de nombreuses ficelles, Kevin Meul réussit, en multipliant les scènes à priori anodines, à créer une atmosphère anxiogène, où le drame menace de surgir à tout moment. Le cinéaste fait totalement l’impasse sur l’enquête policière, réduisant son suspense à néant pour mieux se concentrer sur cette histoire de "coming of age" et sur le dilemme moral de Benjamin : se dénoncer à la police ou pas ? Dommage, car il eut été intéressant de voir le piège à loups se refermer lentement sur Benjamin et / ou Annabel. 

Lire la critique complète ici.

En collaboration avec

 

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy