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INDUSTRIE Luxembourg

La diversité de la production "Made in / with Luxembourg"

par 

- Le Luxembourg City Film Festival est devenu la vitrine idéale pour observer l’état de la production cinématographique du Grand-Duché

La diversité de la production "Made in / with Luxembourg"
Ashcan de Willy Perelsztejn

Le Luxembourg City Film Festival est devenu la vitrine idéale pour observer l’état de la production cinématographique nationale. Une partie de sa programmation lui est à cette fin réservée : il s’agit de la catégorie intitulée "Made in / with Luxembourg". L’appellation est à entendre en un sens large, puisqu’elle rassemble aussi bien les films tournés sur le territoire que ceux ayant été produits en collaboration avec d’autres sociétés européennes (allemandes et belges, majoritairement). 

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La dernière édition du Luxembourg City Film Festival a réuni des longs-métrages de fiction, des documentaires, des séries TV, mais également des courts-métrages, des longs-métrages d’animation (Parvana, une enfance en Afghanistan [+lire aussi :
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de Nora Twomey) et des films en réalité virtuelle (Finding Jacob d’Olivier Pesch). L’industrie cinématographique luxembourgeoise s’est spécialisée dans les technologies visuelles et sonores. Ce parti pris s’inscrit, plus largement, dans le cadre de la politique volontariste qui est menée depuis une trentaine d’années au Luxembourg en faveur de la création contemporaine.

La soirée "Luxembourg video clip night" était dédiée aux courts-métrages. Parmi les six films projetés à cette occasion, quatre d’entre eux étaient des productions exclusivement nationales –– Acheron de Thoma Forgiarini, And Then You de Kim Schneider, Dem Mich seng Kichen de Diana Nilles, Traces de Cécilia Guichart – et deux seulement des co-productions internationales : Iridescence d’Eileen Byrne et Jää d’Anna Hints, dont les paysages épurés évoquent parfois Gerry de Gus Van Sant. 

C’est au sein de cette catégorie que le réalisateur luxembourgeois Govinda Van Maele avait fait ses gammes, avant de passer à la réalisation de son premier long-métrage avec Gutland [+lire aussi :
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interview : Govinda Van Maele
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. Tourné dans la campagne luxembourgeoise et sélectionné dans le cadre de la Compétition officielle du festival, le film a obtenu un soutien de deux millions d’euros de la part du Film Fund Luxembourg, le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle dirigé par Guy Daleiden. On est bluffé, dès les premiers plans ouvrant cette histoire de fugitif, par la maturité du jeune cinéaste. En ne versant jamais dans un idéalisme béat, ni même dans un dédain facile à l’endroit de la population rurale et de ses particularismes culturels, Van Maele trouve à chaque fois la bonne mesure. Il n’hésite pas, à l’instar de David Lynch, à investir le trouble de la sexualité et se permet même, dans la dernière partie du récit, d’engager une brève digression vers le fantastique. Le duo composé par l’excellent acteur allemand Frederick Lau et Vicky Krieps s’accorde à merveille. Solaire et païenne, l’actrice luxembourgeoise se distingue à nouveau – après sa performance aux côtés de Daniel Day-Lewis dans Phantom Thread de Paul Thomas Anderson – par une prestation de haute volée, pleine de fraicheur et de spontanéité. 

Autre actrice luxembourgeoise de premier plan, Désirée Nosbusch a livré une interprétation remarquable dans Bad Banks, de Christian Schwochow. Découvert lors de la dernière Berlinale, le film était décliné en six épisodes sur la chaine Arte. À côté de ce sujet d’actualité audacieux (le tabou des marchés financiers européens), les autres films ont paru bien sages. Soutenu par le Film Fund et le Centre National de l’Audiovisuel, le moyen-métrage documentaire Schwaarze Mann - Un noir parmi nous de Fränz Hausemer adopte une forme beaucoup plus conventionnelle, de même que le film à costumes Mary Shelley [+lire aussi :
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de Haifaa Al-Mansour ne parvient pas à éliminer les scories entachant traditionnellement le genre. Seul Ashcan [+lire aussi :
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, de Willy Perelsztejn, s’est distingué sur le plan esthétique en comprenant des extraits de la pièce de théâtre qui se tenait, parallèlement, au Théâtre national du Luxembourg (Codename Ashcan).

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