email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

INDUSTRIE France

300 longs métrages produits par la France en 2017

par 

- 1,32 milliard d'euros d'investissements pour une production cinématographique française incluant 123 coproductions internationales avec 48 pays

300 longs métrages produits par la France en 2017
Un peuple et son roi de Pierre Schoeller

Une production marquée par la diversité, en particulier grâce à la bonne forme de la catégorie des "films du milieu" (qui inquiétait il y a quelques années) et à l’émergence des oeuvres de genre (qui vont d’ailleurs bénéficier prochainement d’un appui spécifique à travers l’avance sur recettes). Tels sont les principaux éléments soulignés par la présidente du CNC, Frédérique Bredin, à l’occasion de la présentation du bilan 2017 de la production cinématographique française, des enseignements positifs auxquels elle a rattaché plus largement les bienfaits de la réforme de l’agrément (lire l’article) et l’impact spectaculaire des crédits d’impôt (news) sur la relocalisation des tournages sur le territoire national.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Avec 300 longs métrages agréés en 2017, dont 222 films d'initiative française (FIF- 1 de plus qu'en 2016) et 78 productions minoritaires (16 de plus que l’année précédente et le plus haut niveau enregistré depuis 20 ans), la production cinématographique française égale son record de 2015. A noter que 25,5 % de ces films ont été réalisés par des femmes. 

Le devis moyen des FIF s’élève à 4,9 M€ et leur nombre a augmenté dans les tranches de budget entre 7 et 15 M€ (37 longs l'an dernier contre 25 l'année précédente), entre 4 et 7 M€ (49 en 2017 contre 43 en 2016) et entre 2 et 4 M€ (52 l'an dernier contre 43 l'année précédente). En revanche, reculent le nombre de FIF à très gros budget (12 films à plus de 15 M€ en 2017 contre 15 en 2016) et les plus modestes (72 films à moins de 2 M€ contre 95 l’année précédente).

Marque de fabrique du cinéma français, le renouvellement des talents est toujours très bien assuré avec 72 premiers longs et 40 seconds longs sur les 222 FIF agréés l'an dernier.

L'ouverture sur le monde de l'industrie cinématographique française se maintient à un niveau très élevée avec 123 coproductions internationales en 2017 (45 majoritaires françaises – en recul de 27,4 % - et 78 minoritaires – en hausse de 25,8 %) avec un nombre record de 48 pays étrangers. L’an dernier, les principaux partenaires étrangers du cinéma hexagonal ont été la Belgique (38 longs dont 22 majoritaire français), l'Allemagne (24 avec 18 minoritaires), l'Italie (11 dont 9 minoritaires incluant seulement deux "financières"), l’Espagne (12, exclusivement des minoritaires, dont sept "financières", un phénomène totalement inédit), la Suisse (11), le Portugal (6), la Grèce (5), le Luxembourg (5), le Canada (4), Israël (3), la Grande-Bretagne (3) et la Roumanie (2).

Du côté du financement de la production cinématographique française 2017, les investissements se sont élevés à 1,32 milliard d'euros (dont 1,08 Md€ d'investissements français et 239 M€ issus de l'étranger), en baisse de 4,4 % par rapport à l’année précédente, un recul à relativiser à cause du poids en 2016 de deux titres (Valérian et la Cité des Mille Planètes [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
à 197 M€ de budget et Renegades [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
à 66 M€). 

Dans le détail des sources de financement des FIF, après une baisse en 2016, les engagements des télévisions sont repartis à la hausse en 2017à 347,27 M€ (+13,3 % par rapport à l'année précédente) en préachats et en coproduction, et leur part dans le financement global des FIF a rebondi à 31,9 %. A souligner que les TV ont  financé au total 155 des 222 FIF et 28 des 78 coproductions minoritaires 

En tête de file pointe toujours Canal+ (153,69 M€ de préachats à +5,1 % pour 136 films dont 117 FIF), les autres chaînes payantes étant Ciné+ (19,83 M€ à +27,9 % pour 118 films) et OCS (37,59 M€ à +23,1 % pour 52 longs métrages). Du côté des chaînes en clair, 2017 a aussi signé une augmentation des investissements à 151,77 M€ (+21,1 %) sur 128 films (dont 11 minoritaires), un total abondé par TF1 (46 M€ sur 17 films), France 2 (38,92 M€ pour 32 titres), France 3 (27,48 M€ pour 35 films), M6 (15,25 M€ pour 10 films), Arte France (9,99 M€ pour 24 longs) et les chaînes gratuites non-historiques de la TNT (13,23 M€ pour 43 films préachetés dont 19 films pour C8, 13 pour W9, 10 pour TMC et 3 pour TFX) dont les investissements sont loin d’être proportionnels à leur poids croissant en audience et en recettes publicitaires. 

A noter que l’annonce par Canal+ d’une baisse de 35 M€ pour 2017 du montant de ses préachats de films français et européens n’apparait pas encore dans les statistiques du CNC pour des raisons de décalage calendaire (cependant l’engagement par film est déjà à son niveau le plus bas depuis dix ans). Questionné par Cineuropa, Christophe Tardieu, le directeur général délégué du CNC, a livré son éclairage sur ce point : “naturellement, la baisse du chiffre d’affaires de Canal+ est une vraie préoccupation car elle entraine mécaniquement une diminution des investissements dans les films. Cependant, il faut souligner la volonté de Canal+ de respecter pour l’instant les accords de diversité signés en mai 2015 avec les organisations professionnelles du cinéma français (news), des accords dont la renégociation va débuter l’an prochain, puisqu’ils doivent prendre fin en 2020.“

Le reste du financement des FIF provient de l'apport des producteurs français (34,8 % des devis), des mandats de distribution salles, édition vidéo et ventes internationales (18,2 % des budgets), des investissements étrangers (5 % du financement), des Sofica (3,8 % via les sociétés d’investissements dans la production cinématographique et audiovisuelle) et du soutien public à 8,3 % à travers le soutien automatique (40,96 M€) et les aides sélectives (29,66 M€) du CNC, ainsi que les aides régionales (19,98 M€).

Enfin, il faut signaler que les 222 FIF agrées en 2017 incluent 37 documentaires et seulement cinq longs métrages d’animation, et que 16 FIF ont été tournés dans une autre langue que le français, dont six en anglais.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy