16/06/2005

Comme chaque année depuis 22 ans, l'Avignon Film Festival accueille à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 19 juin des cinéastes venus d'Europe et des Etats-Unis présenter leurs films et se rencontrer. Première étape d'un festival qui ricoche à New York depuis quelques années pour présenter aux Américains une bonne partie de la production indépendante européenne. Le Workshop, comme on l'appelle, peut se targuer d'avoir fait découvrir de nombreux auteurs du cinéma indépendant américain mais aussi d'avoir projeté les premiers films de nombreux réalisateurs de talents comme Gaspard Noé, Christophe Ruggia, Delphine Gleize, Emanuele Crialese ou encore Arnaud Desplechin.

Au programme de cette édition, une présentation de 13 longs métrages dont Quand les anges s'en mêlent de Crystel Amsalem, Le Voyage en Inde de Yann Piquer ou le documentaire de Patrick Jeudy sur Robert Capa, mais aussi Eugenia of Patagonia des italiens Idanna Pucci et Claudio Cutry, l'australien Take me home de Robert Narholz ou l'allemand The last of the First d'Anja Baron. 17 courts métrages dont 11 européens seront aussi mis en compétition. Invité d'honneur de cette édition, l'Américain Hal Hartley, cinéaste indépendant de renom qui résiste depuis des années aux normes hollywoodiennes et qui présentera quelques uns de ses films. A ses côtés, la portugaise Maria de Medeiros et le finlandais Mika Kaurismaki qui viendra présenter lors de la soirée de clôture son nouveau film, le documentaire Brasileirinho. Un hommage est consacré au journaliste franco-américano-allemand Pierre Salinger dont les photographies de la collection privée seront exposées à l'Opéra d'Avignon. Il incarne sans doute l'esprit de ce festival, ouvert à la culture française, curieux de l'Europe, soucieux de son indépendance et ami des résistances au rouleau-compresseur américain.