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BERLINALE 2006 Compétition

Chabrol et l'attrait du pouvoir

par 

Les films de Claude Chabrol et Robert Altman, vétérans de la compétition, étaient très attendus à la Berlinale. Si A Prairie Home Companion d'Altman est pour l'instant le favori des critiques, l'attention se tourne vers L'ivresse du pouvoir [+lire aussi :
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de Chabrol, dont la projection officielle est ce soir, à deux jours seulement de la cérémonie finale.

Chabrol et Isabelle Huppert, qui n'avaient pas travaillé ensemble depuis Merci pour le chocolat (2000), décrivent ici l'attrait du pouvoir et ses conséquences pour une femme qui cède à la tentation. La juge Jeanne Charmant-Killman (Huppert) enquête sur une affaire d'abus de biens sociaux mettant en cause le directeur d'un gros groupe de sociétés. Elle se rend vite compte que son pouvoir est limité et conditionné par des pouvoirs mieux placés dans la hiérarchie. Dans un monde d'hommes, Jeanne continue néanmoins de lutter, comme si c'était son destin. Après tout, son nom n'est-il pas Killman?

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"Je n'ai pas cherché à dénoncer des faits déjà connus de tous, mais à explorer les conséquences du pouvoir sur un être humain", dit le réalisateur, qui a à présent 76 ans. L'histoire de L'ivresse du pouvoir, tirée de faits réels sans intention documentaire, est à cheval sur les sphères publique et privée, car la vie de Jeanne est aussi corrompues que celle des criminels qu'elle combat. Si le scandale financier est décrit avec esprit et humour, Chabrol est plus sérieux quant à mariage de Jeanne. Loin des vaudevilles, on découvre ici un couple décadent dont les deux membres sont devenus invisible pour l'autre.

En réponse à une question sur son propre intérêt pour le pouvoir, Chabrol a expliqué que "le pourvoir d'un réalisateur est si grand qu'il n'existe pas. Le pouvoir est en fait aux producteurs, mais par chance en France, ils sont encore humains". Pour Huppert, "Chabrol n'est pas un dictateur, mais il a un grand pouvoir sur ses films, une puissance invisible, une main de fer qu'on ne voit pas".

L'ivresse du pouvoir est une coproduction entre Alicéléo, France 2 Cinéma, Ajoz Films et Integral Film, avec la participation de Canal + et Cinécinéma et le soutien de Procirep de l'Angoa – Agicoa, CNC et Filmförderungsanstalt. La société parisienne Wild Bunch s'occupe des ventes internationales.

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(Traduit de l'anglais)

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