03/05/2006

Le tournage du premier long métrage de Micha Wald, Voleurs de Chevaux [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film], vient de migrer de la Belgique pour la France où il devrait se terminer au début du mois de juin. Son dernier court métrage, Alice et moi, qui vient d'être édité en DVD, a valu à ce jeune réalisateur d'origine ukrainienne, les applaudissements du public, de la critique et des jurys dans plusieurs festivals internationaux comme Cannes ou Locarno. Et le voilà aujourd'hui lancé dans les aventures de quatre cosaques.

Sur le plateau de tournage à Spa, lors d'une scène de bal, Elias, le jeune François-René Dupont dont c'est la première apparition à l'écran, devait s'enivrer sous l'influence de quelques lurons et chanter une complainte. L'ambiance sur le plateau était détendue. La jeune actrice québécoise, Mylène St Sauveur (L'Incomparable Mademoiselle C, Familia), seul personnage féminin de ce film d'aventure, attendait à son tour d'entrer en scène. Le plateau était plongé dans l'ombre des tables rustiques et des bougies fondues.

Lui aussi présent, Grégoire Colin (Sex is comedy, Inquiétudes) nous confiait que la justesse des décors, des costumes et de la direction d'acteurs de cette scène de bal évoquait pour lui l'Heaven's Gate de Michael Cimino. Son personnage ? C'est un personnage "très brutal", "qui a avec son frère une relation extrêmement possessive, qui va jusqu'à l'envahissement". Il vit pour se nourrir, se chauffer et protéger ce frère à qui il est lié par un "jeu de gamin qui a mal tourné" et qui a estropié Elias à vie : "Je vais croiser deux frères cosaques, je vais en tuer un (Grégoire Leprince-Ringuet). La vengeance et la traque vont commencer là" lorsque Jakub interprété par Adrien Jolivet (Zim and co [+lire aussi :
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fiche film]), va se lancer à leurs trousses. Une structure de tragédie, en trois temps, avec pour toile de fond l'Ukraine du 19ème siècle, un Est imaginaire aux allures de western.

Produit par Versus Production, en coproduction avec la France (Rezo Production) et le Canada (Forum Films), pour un budget total de près de 3 millions d'euros, soutenu par la Communauté française de Belgique, Wallimage, le Centre Val de Loire, le projet a également reçu l'avance sur recettes du CNC et le soutien d'Eurimages et du programme MEDIA. Voleurs de chevaux a déjà trouvé vendeur et distributeurs : Rezo Films gère les ventes à l'international et la distribution en France, tandis que Lumière le sortira en Belgique et Alliance Atlantis au Canada.