05/05/2006

Le printemps aura été sous le signe de l'Afrique en Belgique avec d'abord le Festival Afrique Taille XL dont c'était la seconde édition à la fin du mois d'avril. Au programme de quatre jours de cinéma et de rencontres, toute la crème des cinéastes africain : Abderrahmane Sissako (La vie sur terre, Bamako), Mweze Dieudonné Ngangura (Les habits neufs du gouverneur), Jean-Marie Téno (Le malentendu colonial) ou encore Moussa Touré (5 x 5, Nous sommes nombreuses). Entre ateliers thématiques, ateliers critiques et séances spéciales, 25 courts métrages, 19 documentaires comme ceux de Jean-Marie Teno ou encore Arlit, deuxième paris et 23 longs métrages, dont une sélection de six films présentés à Cannes (Heremakono, Hyènes ou encore Yeelen) ont permis de redécouvrir la multiplicité et la qualité du cinéma africain.

Au moment où les portes d'Afrique Taille XL se sont fermées, AfrikaFilmFestival a pris le relais côté flamand, à Leuven où le festival se déroule jusqu'à la fin de la semaine. Sous le signe de l'Afrique du Sud et du cinéma congolais, avec des rétrospectives du meilleur de la production africaine et plusieurs avant premières, le festival présente cette année plus de 90 films (courts, longs et documentaires confondus) permettant de découvrir la production africaine au sens large, qu'elle soit anglophone, francophone ou encore lusophone (le très beau A costa de murmurios sur la guerre coloniale au Mozambique ou O Heroi). Décentralisant ses projections, le festival organise le "Printemps congolais" dans plusieurs villes de Belgique depuis le mois d'avril et jusqu'à la fin du mois de mai. Et lors de cette édition, l'AfrikaFilmFestival a édité "Images et démocratie, Les Congolais face au cinéma et à l’audiovisuel" de Guido Convents, un livre qui retrace l'histoire socioculturelle du pays depuis le début du 19ème siècle.