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CANNES 2006 Quinzaine des réalisateurs / BE

Congorama: de père belge en fils congolais, la joyeuse pagaille identitaire

par 

Le public et la critique en ces derniers jours de Festival se sont réjouis à la vision de Congorama [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, le film qui clôture ce soir la Quinzaine des Réalisateurs. Et si son réalisateur, Philippe Falardeau et son producteur exécutif, Luc Déry sont canadiens, Congorama est en quelque sorte le troisième représentant de la Belgique cette année à Cannes. Coproduit par Joseph Rouschop, filmé dans le fief des Dardennes, aux environs de Liège, Congorama raconte l'histoire de ce Belge interprété par Olivier Gourmet, entre la Belgique et le Canada, en passant par le Congo, à mi chemin des deux pays et de plusieurs histoires.

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Michel est un inventeur sans inventions, fils d'un écrivain à succès (Jean-Pierre Cassel) devenu muet, marié à une congolaise dont il a un enfant tout à fait noir... Autrement dit, Michel patauge un peu dans ses identités un peu floues. Jusqu'au jour où, "Deux ans plus tôt" - comme l'indique le premier carton du film - son père lui apprend qu'il a été adopté et qu'il est né au Québec. A la faveur d'un voyage d'affaire qui tourne court, le voilà parti sur les traces de ses origines. Et s'il fait choux blanc à la recherche d'un certain Legrand dans un village peuplé de Legros, il rencontre "Louis" (interprété par Paul Ahmarani) – titre du second carton. Louis le mène dans une voiture électrique, invention de son père (tiens tiens…) mais les deux hommes vont avoir un accident qui laissera Louis dans le coma et Michel dans le mensonge. Filmé d'abord du point de vue de Michel puis de celui de Louis, avant que l'histoire ne se dénoue enfin dans une troisième partie intitulée "Deux ans plus tard", Congorama raconte une quête d'identité, à cheval entre ici et là. Avec beaucoup d'habilité et d'humour, Falardeau, qui vient du documentaire (son premier long métrage, La Moitié gauche du frigo un docu-fiction plébiscité en 1999) réalise avec finesse un long champ-contrechamp, une histoire où tout se double : les points de vues, les pères et les origines, les secrets et les mensonges et finalement la fraternité. Au bout de cette quête, contrairement à Œdipe, Michel finira par ne perdre qu'un seul œil, passant à côté de sa mère sans trop de dommage et cessant au bon moment de vouloir savoir, lorsqu'il accepte de s'inscrire dans son histoire, assumant enfin sa filiation.

Produit par micro_scope avec Tarantula Belgique et son homonyme français, avec la participation de la SODEC, de Téléfilm Canada, de Wallimage, en coproduction avec la RTBF, le soutien de la Communauté Française de Belgique et du CNC, Congorama est vendu à l'international par The Works .

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