30/08/2006

La 21e édition de la Semaine de la Critique organisée dans le cadre de la Mostra qui démarre aujourd'hui à Venise présentera côté français le premier long métrage réalisé par l'acteur Jean-Pierre Darroussin : Le pressentiment [+lire aussi :
critique
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fiche film]. A 52 ans, le comédien passe donc derrière la caméra comme nombre de ses confrères et consoeurs (Guillaume Canet, Valeria Bruni Tedeschi...) en adaptant un roman d'Emmanuel Bove (1898-1945), écrivain révélé par Colette, puis tombé dans l'oubli après-guerre avant de susciter un regain d'intérêt en France, en Italie et particulièrement en Allemagne grâce à Peter Handke et Wim Wenders. Interprété par son réalisateur et sa co-scénariste Valérie Stroh aux côtés d'Amandine Janin, Anne Canovas, Nathalie Richard et Hippolyte Girardot, Le pressentiment retrace les mésaventures existentialistes de Charles Benesteau qui décide de tourner le dos à la grande bourgeoisie, quittant femme, famille et amis pour aller vivre en solitaire anonyme dans un quartier populaire de Paris. Sorte d'anti-héros rêvant de devenir un homme nouveau, il pense s'immerger dans de vraies valeurs parmi les pauvres, mais il découvrira un univers de rancoeur et de haine, son nouvel entourage l'accueillant avec suspicion, le trouvant décidément trop poli pour être honnête.

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Comptant plus de 70 films à son actif en tant qu'acteur, Jean-Pierre Darroussin a notamment tourné une dizaine de fois pour Robert Guédiguian, mais aussi travaillé avec Cédric Kahn (Feux rouges), Jean-Pierre Jeunet (Un long dimanche de fiançailles), Bertrand Blier, Danièle Thompson, Coline Serreau, Jeanne Labrune... Nominé pour le César de meilleur acteur en 1999 avec Le Poulpe de Guillaume Nicloux, il a remporté le titre du meilleur second rôle (catégorie qui lui a valu deux autres nominations) en 1997 avec Un air de famille de Cédric Klapisch. Il sera à l'affiche en 2007 dans Dialogue avec mon jardinier de Jean Becker avec Daniel Auteuil ( lire l'article), J'attends quelqu'un de Jérôme Bonnell (lire la news) et Fragile(s) de Martin Valente.

Produit par Agat Films & Cie, Le pressentiment a bénéficié d'un budget de 2,8 millions d'euros incluant un soutien de 400 000 euros en coproduction et préachat de France 2 Cinéma, 420 000 euros d'avance sur recettes, des préachats de Canal + et Ciné Cinéma. Il sortira le 4 octobre 2006, distribué par Bac Films qui pilote aussi les ventes internationales.