11/09/2006

Les exportations de programmes audiovisuels français (préventes et ventes) se sont élevées l’an dernier 150,8 millions d'euros en 2005, en hausse de 2,7 %, selon une enquête de TV France International et du Centre National de la Cinématographie (CNC) publiée à l’occasion du traditionnel Rendez-Vous qui a réuni les professionnels la semaine dernière à Saint-Tropez. Et cette tendance positive révèle un dynamisme tout particulier à l’export pour les fictions, documentaires et dessins animés made in France, en progression de 10,4 % et qui représentant 133 M€. L'animation reste le genre le plus exporté (67,2 M€, + 10 %), mais la fiction a le vent en poupe avec une hausse globale de 28,6 %, soit 31,4M€ incluant un bond de +55,2 % des préventes Par ailleurs, la baisse de 21,6 % des coproductions à 67,8 M€ au total en 2005 résulte surtout de la politique réussie de relocalisation des dépenses de productions sur le territoire national (impact de l’extension du crédit d’impôt). En effet, si les coproductions d’initiative française diminuent de 30,4 %, les coproductions d’initiative étrangère continuent à croître (+ 15,3 % de 2004 à 2005) avec la fiction en genre de prédilection.

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Dans le domaine des territoires des ventes, l’Europe demeure la zone géographique privilégiée avec près de deux tiers des achats des programmes français, soit 74,7 M€.. Les pays d’Europe de l’Ouest représentent notamment 66,8 M€ avec en tête l’Italie (15,3 M€) et toujours des difficultés d’accès en Espagne. Quant aux ventes en Europe Centrale, leur léger repli de – 0,7 M€ est surtout dû à la baisse des achats des pays de la CEI alors que les acquisitions hongroises et polonaises progressent. Mais le véritable big bang en matière d’exportations de programmes audiovisuels français est que les Etats-Unis deviennent le premier acheteur avec 17,8 M€ l’an dernier (préventes incluses). A noter enfin une reprise des ventes en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique Latine.

En termes de coproductions, la part des financements européens dans la production audiovisuelle française a nettement baissé (-20,2 %) avec entre autres une chute sévère des apports de l’Italie (-35 %) qui passe derrière la Belgique (+ 70 %)et la Suisse au classement des pays partenaires des fictions françaises (le Canada pointe à la première place) et une dégringolade des apports allemands.