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PRODUCTION Italie

Sorrentino, l'insolite et l'impossible

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"Je veux faire rire avec quelque chose qui ne peut pas être comique" : voilà le défi que s'est lancé Paolo Sorrentino en faisant une comédie dont le héros est usurier de métier. Ce défi est à présent soumis au public qui ira voir L'ami de la famille (L'amico di famiglia), distribué à partir du 10 novembre dans 130 salles par Medusa.

Ce film qui, lors de sa présentation en compétition à Cannes en mai dernier, a été bien accueilli par la critique (lire notre correspondance du festival ) arrive en Italie après quelques coupures et ajustements, en particulier à la fin du film. "Après Cannes, nous avions du temps devant nous, explique le jeune réalisateur napolitain (36 ans), et puisqu'aucun film n'est jamais parfait, nous avons coupé 6 minutes. Le film me semblait en effet un peu long et parfois ardu à comprendre".

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L'ami de famille, écrit par Sorrentino lui-même, a été façonné pour l'acteur napolitain Giacomo Rizzo, qui du Decameron de Pasolini en 1971 à nos jours, dans des dizaines de films de genre (le plus souvent comiques), a toujours eu des rôles secondaires. "J'ai toujours aimé cet acteur extraordinaire. Évidemment, quelqu'un d'aussi 'bizarre' ne peut être utilisé que pour certains personnages, mais ce film pouvait lui donner l'occasion d'avoir enfin le rôle principal". Dans ce troisième film d'un jeune cinéaste à présent considéré comme l'un des plus originaux du cinéma italien actuel, Giacomo Rizzo incarne avec une grande efficacité un détestable usurier de l'Agro Pontino, verbeux et obsédé par le corps des femmes, qui se fait appeler "coeur d'or" et s'insinue dans les histoires des familles à qui il prête de l'argent. Voilà donc de nouveau un personnage extrême, après les héros de L'uomo in più et Les conséquences de l'amour. "Nous sommes tous comme lui, théorise Sorrentino, et pour trouver de l'abjection il suffit d'ouvrir le journal ou de se promener dans la rue le dimanche après-midi. Chacun de nous deviendrait plus facilement un Geremia qu'une mère Teresa".

Le film, interprété par Laura Chiatti et Fabrizio Bentivoglio, est produit par Indigo et Fandango, avec le soutien de Medusa et en coproduction avec les sociétés françaises Babe Films et StudioCanal. Les ventes internationales sont assurées par Wild Bunch.

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(Traduit de l'italien)

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