email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Digital home revolution

by 

- Movies on video consumption is modified in the USA by Apple, Netflix, Amazon and Hulu

This article is available in French.

Ce n’est pas vraiment une surprise, l’industrie du cinéma est en train de faire sa révolution numérique. Et cette fois, ce ne sont pas les studios qui mènent la danse.  Mais quelques entreprises de la Silicon Valley qui à coups d’innovations, de paris insensés et de moyens considérables, ont réussi à changer les modes de consommation des américains.

Les 3 leaders de la VOD et de la SVOD feront basculer définitivement le cinéma dans la galaxie numérique en 2012. En effet, la consommation de films en VOD atteindra 3,4 milliards de séances cette année, alors qu’il se vendra environ 2,4 milliards de DVD et de Blu Ray.
Soit un écart d’un milliard d’unités vendues, alors qu’en 2011, le DVD s’était octroyé la part du lion : 2,6 milliards d’unités contre seulement 1,4 milliard de séances VOD et SVOD.

(The article continues below - Commercial information)

C’est le très sérieux institut d’études IHS qui publie ces chiffres et ses prévisions pour les 5 prochaines années.

Et ce n’est qu’un début. IHS prévoit qu’en 2016, le marché physique représentera environ 2 milliards d’unités vendues alors que le marché de la vidéo Premium, sur internet, boxes, tablettes, tv connectées et smartphones pèsera plus de 5 milliards de séances vendues. Soit un marché total de plus de 7 milliards de films achetés par les américains, alors qu’il était tout juste de 4 milliards à fin 2011.

IHS explique cette explosion de la consommation numérique par le phénoménal succès des offres d’abonnement, Netflix et Amazon Prime en tête : 94% des films visionnés l’ont été dans le cadre des offres de SVOD alors que seulement 1,3% ont été achetés dans des offres de téléchargement définitif (EST).

Evidemment, cela a un effet direct et dévastateur sur le chiffre d’affaires des films en vidéo : la VOD et la SVOD réaliseront un CA de 1,7 milliard de dollars quand la vente de DVD et de Blu Ray dépassera 11 milliards de dollars. Un américain paye son film en ligne 51 cents en moyenne, alors qu’il le paye 4,72 $ en DVD.

Moins de DVD, mais toujours présents dans les linéaires ; toujours plus de VOD et de SVOD, mais moins de liberté pour les studios. Avec le numérique, le pouvoir de la distribution est en train d’échapper aux studios. Après la domination des années 2000 des Wal Mart, Blockuster et autres FYE et Best Buy ; ce sont désormais les géants de l’internet qui feront la pluie et le beau temps de la distribution des films. Et pas qu’aux Etats-Unis. Partout dans le monde, on risque de retrouver Apple, Netflix et Amazon qui domineront la VOD et la SVOD, laissant les miettes du marché numérique à des acteurs locaux, prisonniers de leurs frontières.

Pour l’instant, la résistance s’est plutôt bien organisée en France.  Netflix et Amazon n’y sont pas encore. Et Apple profite principalement de ses avantages fiscaux luxembourgeois pour proposer les films de nouveauté 1 euro moins cher que sur les autres plateformes.  Avec une interopérabilité incomparable et une qualité d’image souvent bien meilleure.

C'est donc le moment de prendre à bras le corps le fabuleux enjeu du marché de la vidéo sur internet et de tout mettre en oeuvre pour permettre à des plateformes françaises de pouvoir partir à la conquête du monde numérique. En oubliant les pressions corporatistes des producteurs, des chaînes, des distributeurs... Dans quelques semaines Youtube lancera son offre payante, puis Amazon débarquera et Netflix finira bien par tester le marché français. Petit à petit, le chiffre d'affaires de la VOD et de la SVOD échappera aux plateformes locales. Bye bye l'exception culturelle française et le rêve de royautés à 4 euros sur les films...

Au fait, le Netflix à la française il est où ?

(The article continues below - Commercial information)

Did you enjoy reading this article? Please subscribe to our newsletter to receive more stories like this directly in your inbox.

See also

Privacy Policy