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Netflix storm hits Europe

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- The American VoD platform, which has had blinding success on the other side of the Atlantic, is exporting itself to Europe: annoying for some, suspicious for others. At least one thing is certain, Netflix is making the French media shake in its boots all the while revolutionising the means of distribution

Netflix storm hits Europe

This article is available in French.

En 1997, Reed Hastings, le propriétaire de la société transforme son système de location de DVDs devenu obsolète en service de vidéos à la demande sur internet, voici le Netflix que l’on connait. Avec la diminution des coûts de productions (frais postaux d’envois des dvds), Netflix à fait un boom sur le marché et compte aujourd’hui 45 millions d’abonnés pour 4,4 milliards de dollars de chiffre d’affaire. La société entreprend une stratégie d’implantation internationale dont en Europe à partir de l’automne 2014.

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Malgrés tout, la plateforme de VàD fait débat notamment en ce qui concerne l’uniformisation de la culture, le pire cauchemar européen. 

Il faut d’abord comprendre comment Netflix a réussi à s’emparer du marché aussi rapidement et avec tant de facilité.  La société a mis en place un algorithme de filtrage collaboratif trés performant qui analyse le comportement et les goûts de chaque utilisateur afin de les répertorier et de leur proposer par la suite une sélection de films selon les informations recueilli. Cet algorithme nécessite 900 ingérieurs qui travaillent à relever et répertorier les informations sur les clients et créent ensuite des profils et une sélection de films pour chacun d’eux.

En un sens, Netflix va proposer des films différents à chaque visionneur en fonction de ses goûts et habitudes, donc le libre arbitre devient totalement biaisé car c’est le site qui sélectionne les films et non plus le spectateur lui-même. C’est ici que se trouve un des problèmes que pose la plateforme. Netflix choisi ce que l’on regarde, le choix n’est plus neutre ce qui affaibli la diversité culturelle.

L’arrivée du site internet en Europe prévue pour automne 2014 agite les consciences et en effraie plus d’un. Nous avons en France une loi qui détermine un quota de diffusion de créations européennes (Loi Léotard, 1986) qui s’applique pour tous les médias aussi bien publics que privés: 60% de productions européennes et 40% de productions françaises obligatoires. Netflix, établi au Luxembourg, n’aura aucune obligation de quotas ce qui menace les chaînes françaises mais ce qui remet en cause plus que tout le système complet de quotas extrèmement lourd et de délais entre la sortie en salle des films et leur sortie en dvds.

La ministre de la culture Aurélie Filippetti et les directeurs des principales chaînes françaises privées, Nonce Paolini pour TF1, Bertrand Meheut pour Canal + et Nicolas Tavernost pour M6 pensent donc qu’il faudrai travailler avec Netflix, qu’il faudrai créer un système réunissant l’efficacité de diffusion américaine et la diversité des programmes européenne. De nombreuses rencontres ont déjà lieu entre le groupe américain et les acteurs français pour trouver un terrain d’entente.

Netflix démontre que le système de diffusion français est devenu obsolète et qu’il ne peut fonctionner face à internet et à des plateformes de VàD qui émergent un peu partout dans le monde. C’est peut être ici le point positif de la chose, la remise en question du système français. Mais le plus gros problème repose sur l’algorithme de filtrage qui va à l’encontre du principe d’exception culturelle français.  Le spectateur ne sera donc plus libre de choisir ce qu’il veut regarder mais se verra imposer des films en fonction de son comportement devant l’ordinateur. Il y a là le problème de l’abscence de démocratisation et de l’uniformisation culturelle car Netflix va proposer les films qu’il veut et donc certainement l’américanisation menace les créations françaises.

Netflix révolutionne le milieu, la manière dont les films sont diffusés et celle dont ils sont regardés. Peut être que le fait qu’il bouscule le système français n’est pas une mauvaise chose car ce dernier n’est plus du tout en face avec les nouvelles technologies et les nouvelles méthodes de diffusions. Mais le coté plus sombre de l’arrivée de Netflix en Europe est bien l’uniformisation de la culture et la concurrence déloyale qui risque de se mettre en place entre la plateforme américaine et les médias français. 

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