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Formation au marketing du film

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- Des nouvelles idées innovantes utilisées pour promouvoir et distribuer les films européens ont été lancées pendant l'atelier organisé par le Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel pour les professionnels belges francophones du cinéma

Formation au marketing du film

En collaboration avec EAVE (European Audiovisual Entrepreneurs), le Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel a organisé mi-octobre à Bruxelles un module de formation sur les nouvelles méthodes de marketing et de distribution de films. Destinée aux professionnels belges francophones du cinéma, cette formation avait pour objectif d'optimiser leur travail de marketing et de réseaux sociaux, grâce aux présentations de professionnels européens du secteur.

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La session a démarré par une présentation de Sarah Calderón, fondatrice de la jeune agence de conseil en marketing spécialisée en services à l'industrie du film The Film Agency qui, depuis sa création en janvier 2012, a déjà travaillé avec plus de 25 clients dans 14 pays différents.

Partant du constat de la nécessité d'une stratégie marketing chez les producteurs - achever un film n'étant pas une fin en soi, Sarah a présenté une to-do-list claire et structurée pour un plan marketing intégral, solide et original se structurant autour de plusieurs étapes, le point clé étant le travail en amont, le plus tôt possible dans le développement du projet. « Il faut faire des choix et prendre des décisions par rapport au positionnement très rapidement », a-t-elle précisé.

Observer le contexte, faire des choix de positionnement, cartographier les agents de ventes et autres co-producteurs, travailler à la présentation du projet en fonction des interlocuteurs et cibler sa promotion et sa communication sont nécessaires. Des initiatives de promotion réussies et en lien avec le produit peuvent être mises en places, comme le montre la campagne de communication autour du film norvégien pour adolescents sur le passage à l'âge adulte Turn Me On, Goddammit [+lire aussi :
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interview : Jannicke Systad Jacobsen
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 de Jannicke Systad Jacobsen, dont la mise en place d'une ligne de téléphone rose et de sa promotion a conduit à des dizaines d'articles, des milliers d'appels et plus de 110.000 entrées dans les salles de cinéma du pays, soit 1/3 du groupe cible.

La manière de travailler au marketing online et sur les réseaux sociaux a été traitée de manière spécifique par Anya Rutsche, social media expert à la LBI Germany AG. Partant du constat que 84% de la population belge utilise internet et que 50% les réseaux sociaux, comment trouver son audience sur les réseaux sociaux, notamment Facebook ? Plusieurs questions doivent se poser, en termes d'objectifs du projet pour le producteur, de qualité du film, d'audience potentielle et de ressources. La clef ? Être intéressant : « vous devez amener le public dans les coulisses de votre film, les faire participer, dès le moment de la production »… Et faire avec les nouvelles tendances, comme par exemple la nouvelle plateforme de courtes vidéos Vine. Le tout en analysant, suivant et ajustant sa stratégie en fonction de son public et des réactions suscitées. Et cherchant un engagement, comme le film allemand The Child [+lire aussi :
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de Zsolt Bács le montre : tous ceux aimant la page facebook du film ont par exemple eu leur nom sur les crédits de fin u film.

Les pratiques de consommation de films évoluant, il convient de s'adapter, poussant à une réflexion sur de nouvelles formes de distribution, notamment l'émergence de différentes plateformes de VoD, d'une distribution orientée sur les événements et de modèles de distribution "day-and-date".

À travers la présentation de Marieke Jorken, fondatrice de l'organisation We Want Cinema, la distribution alternative a été abordée. We Want Cinema est une plateforme en ligne qui permet au public de décider ce qui se sera projeté dans la salle de cinéma, créant ainsi des avantages pour les différents partenaires : le cinéma lui-même (qui peut optimiser le remplissage des salles), les partenaires (dont les films peuvent être présentés) et le public (qui a un choix plus large, en fonction de ses préférences personnelles). Lancé aux Pays-Bas en octobre 2012 l'initiative a permis l'organisation de 60 événements et s'étendra bientôt sur plusieurs autres pays européens. Le public devient donc un acteur principal dans la programmation en salles.

À un autre niveau, l'expérience TIDE soutenue par le programme MEDIA a été présentée par Sarah Calderón, dont l'objectif est de sortir plusieurs films dans plusieurs territoires européens, via des modèles "day-and-date" de distribution et des services de marketing transversal, sur une période de 2 ans, permettant ainsi une mutualisation des frais de promotion. Ainsi, les films Viramundo [+lire aussi :
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 de Pierre-Yves Borgeaud et Magnifica Presenza [+lire aussi :
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 de Ferzan Ozpetek ont été respectivement distribués sur 10 et 6 territoires.

Comment appliquer ces pratiques innovantes en Belgique ? Philippe Kaufmann et Marco Calant ont présenté leur société Cuistax, une plate-forme de services dont l'enjeu est de permettre la rencontre la plus juste entre publics & projets artistiques, dans une dynamique créative. Cuistax s'est notamment occupé de la promotion des films Mobile Home [+lire aussi :
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 de François Pirot,  Je suis supporter du standard [+lire aussi :
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 de Riton Liebman et Tango Libre [+lire aussi :
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interview : Frédéric Fonteyne
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 de Frédéric Fonteyne, en organisant notamment un flashmob sur le tango, créant un dossier de presse sous forme d'album d'images de joueurs de football autocollantes Panini ou faisant la tournée des festivals de musique à bord du mobil-home du film homonyme. Ces exemples montrent tous qu’en anticipant la promotion d'un film en amont, en réfléchissant à un objet qui représentera le film qui attirera l'attention et créera un lien avec le film, il est possible d'attirer l'attention sur le film de manière cohérente avec son objet.

Cineuropa a rencontré Anya Rutsche (lisez l'interview ici), Kristina Trapp and Sarah Calderón (interview).

 
 

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