Industrie / Marché - France
Dossier industrie: Distribution, exploitation et streaming
Disney+ signe des accords avec le cinéma et l’audiovisuel français
par Fabien Lemercier
La plateforme américaine investira 25% de son chiffre d’affaires généré en France pour financer des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et françaises

Les organisations du cinéma français (représentées par le BLIC, le BLOC et L’ARP) et Disney+ ont conclu un accord de financement et de diffusion des œuvres cinématographiques françaises, européennes et des films produits et distribués par Disney.
Cet accord permettra aux abonnés Disney+ de visionner ces films 9 mois après leur sortie en salles contre 17 mois actuellement. Disney+ s’engage en contrepartie à investir pendant trois ans 25 % de son chiffre d’affaires net annuel généré en France pour financer des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, européennes et françaises. Du côté cinéma, cet investissement en achat et en préachat évalué à 115 M€ sur trois ans dans la création cinématographique, financera un minimum de 70 films sur la période en assurant une diversité de genres et de budgets.
Du côté de l’audiovisuel, AnimFrance, le SATEV, le SEDPA, le SPI et l’USPA ont aussi conclu avec le groupe Disney un premier accord dans le cadre des obligations d’investissement de la plateforme issues du décret SMAD. Les organisations professionnelles françaises signataires ont fait le choix de soutenir la volonté de Disney de faire évoluer sa plateforme vers un modèle faisant une plus large place au cinéma au sein d’une offre essentiellement audiovisuelle. Un partage à égalité du taux de 25% du chiffre d’affaires de la plateforme a été acté pour la première année avec une montée en charge progressive pour arriver à 14% d’obligations fléchées vers le cinéma et 11% vers l’audiovisuel. Dans le cadre de l’accord audiovisuel, Disney+ s’engage à consacrer 100 % de son obligation d’investissement dans les œuvres audiovisuelles à des œuvres patrimoniales (fiction, animation, documentaires de création) à compter de 2025, à maintenir son investissement à 85% dans des œuvres d’expression originale française, à porter son engagement dans la production indépendante à 70% de son investissement et à consacrer 17% de son obligation à la diversité des œuvres audiovisuelles (dont 5% pour le documentaire de création et 12% pour l’animation). À noter que cet accord est le quatrième conclu avec les plateformes des groupes américains par les syndicats de producteurs et distributeurs audiovisuels, après Prime Video, Netflix et AppleTV+.
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