Coire, la vie provinciale, entre envie de liberté et profond désespoir. Le cinéaste parcourt un chemin à rebours sur les traces d’un ami disparu, artiste génial et fragile, incapable de vivre une vie normale. Basé sur un matériel assez extraordinaire (un journal intime, des témoignages, des images d’archives Super 8), le film est le portrait d’une génération, qui fait face à ses illusions perdues...Un peu comme les protagonistes de The Big Chill de Lawrence Kasdan, où de vieux militants de 68 se retrouvent à l’occasion des funérailles d’un copain de lutte. A l’époque, en 1983, le critique américain Roger Ebert écrivait en conclusion de sa recension : «The Big Chill est un splendide exercice technique : tous ses mouvements sont justes, tous ses mots sont justes et tous ses personnages ont tout juste : vêtements, expressions, peurs, désirs et ambitions. Mais il n’y a pas de conclusion et le film ne mène nulle part. Au début j’ai pensé que c’était une faiblesse du film, mais peut être est-ce là son message». On pourrait en dire autant de King of the Air, dont le cœur secret est la disparition.