Au bas de l’Empire, certains pêchent d’autre flirtent. Le temps passe vite. Cigarette après cigarette, on réinvente le monde. Quand il fait beau sur l’autre versant, on peut apercevoir le Paradis perdu. C’est un mirage ? En marchant dans les rues de la ville, en hurlant pour dire que nous ne sommes pas seuls dans la peur. Entrant dans ce minuscule appartement pour nous accueillir dans le monde qui nous entoure. On coopère, on sabote. On marche, on parle. Certains s’élèvent d’autres s’écroulent. Ca à l’air beau même quand ça ne l’est pas. On essaye de saisir la moindre occasion d’être ensemble. Un ancien cheminot plongeant dans l’Histoire, un professeur errant dans la nuit poursuivit par la police, un afghan qui se cache, deux garçon au chômage, un hôte moustachu et sa femme d’Erythrée… Ils traversent les chemins, parcourent rapidement, s’évitent les uns et les autres, leurs trajectoires définie un espace où la réalité quotidienne et sur le point d’être réinventée, dans un monde qui s’écroule constamment. Il est temps pour nous de devenir irraisonnable : le monde entier traverse Calais.