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France

Marie-Laure Montironi • Vendeuse, Pathé Film

“Notre obsession est d'être aussi éclectiques que possible et aussi diversifiés que possible”

par 

- La spécialiste française des ventes internationales nous parle des méthodes de travail de sa société et des dernières tendances du marché, entre autres sujets

Marie-Laure Montironi • Vendeuse, Pathé Film
(© Vincent Bousserez)

Nous nous sommes entretenus avec Marie-Laure Montironi, EVP International chez Pathé. La discussion s'est concentrée en particulier sur les efforts de la société pour vendre ses propres productions et coproductions, et sur le climat actuel en matière de ventes internationales.

Cineuropa : Avant toute chose, combien êtes-vous dans votre société ?
Marie-Laure Montironi :
Je dirige le département International de Pathé Film. Nous sommes environ 70. Le département International se compose de huit personnes que je supervise directement. Quatre d’entre nous s'occupent des ventes, moi comprise. Comme beaucoup d’autres sociétés, nous nous répartissons le travail par territoires : une personne s'occupe de l'Asie et des pays anglophones, une autre de l’ancien bloc de l'Est, de la Scandinavie et de l'Amérique latine, une troisième de l'Asie du Sud-Est et du catalogue, et je gère les États-Unis, l’Allemagne et l’Italie.

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Combien de titres représentez-vous chaque année ?
Nous gérons entre 10 et 12 titres par an. Nous travaillons principalement sur les productions et coproductions de Pathé. Il est très rare que nous vendions des productions de l'extérieur, puisque notre cœur de métier est aussi de produire et de distribuer sur le marché français. Comme vous le savez, nous avons aussi des salles, donc notre objectif est de vendre ce que nous produisons et coproduisons.

Vous dites que vous gérez rarement des titres produits à l'extérieur. Tous les combien cela peut-il se produire ?
Ça peut arriver une fois tous les trois ans. C'est vraiment l'exception, ça dépend de ce que nous avons cette année-là.

Quelle est la taille de votre catalogue ?
Notre atalogue comprend environ 1500 titres.

Quand investissez-vous dans les films ou aidez-vous à les financer ?
Nous essayons vraiment d'anticiper et d'entrer dans les projets le plus tôt possible, financièrement et artistiquement, et évidemment, nous finançons les films soit comme producteur ou comme coproducteur avec d’autres sociétés.

Comment voyez-vous votre travail maintenant, après les récents changements favorisés par la pandémie ? Dans quel sens les choses ont-elles changé ces trois dernières années ?
Naturellement, beaucoup de choses se faisaient différemment, parce que toutes les interactions étaient numériques, de sorte qu'il n'était pas facile d'établir le contact avec les gens. Cela dit, à présent, nous tendons à faire des réunions Teams et Zoom de manière très régulière. Et cela nous a vraiment aidés. Avec de nouvelles personnes, hélas, c'était plus difficile, surtout si on ne se connaissait pas encore, quand on venait seulement d'établir le lien… En gros, pour un senior dans le métier connaissant très bien ses interlocuteurs, c'était assez fluide, mais encore une fois, avec les nouveaux contacts, c’est un petit peu plus dur, de sorte que ça a été un soulagement quand on a pu de nouveau se rencontrer en vrai, à partir de l’année dernière. Le travail a été assez fluide avec tous les "usual suspects", nos clients habituels et les distributeurs avec lesquels nous travaillons partout dans le monde.

Plus largement, dans quel sens le rôle du vendeur à l'international est-il en train de changer en Europe ?
Comme les habitudes des consommateurs et des spectateurs ont beaucoup changé (naturelllement, ils sont plus allés sur les plateformes que d'habitude), nous pensons qu’il est plus important que jamais d'essayer de vendre territoire par territoire à des acheteurs indépendants. C’est quelque chose que nous voulons vraiment essayer de faire. Cependant, nous avons aussi envie de travailler avec des plateformes mondiales ainsi que des services plus petits, plus locaux. Nous essayons d’être aussi ouverts que possible pour que les films soient bien exploités. Elles ont toutes besoin de contenus. Même s'il s'avère difficile de ramener les spectateurs dans les salles, on y est presque. Nous avons de la chance, en France, mais la reprise est un peu plus lente que dans d’autres pays européens.

Pouvez-vous mentionner quelques uns de vos titres récents ?
Au premier semestre 2023, nous avons eu le cinquième film de la saga Astérix, Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, qui est est sorti en France en février et partout dans le monde à partir de là. Nous avons aussi eu Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
, qui est sorti dans le monde entier à partir du mois d'avril. […] Notre obsession est d'être aussi éclectiques que possible, aussi diversifiés que possible. De fait, nous avons des titres spectaculaires comme ceux que j’ai mentionnés, mais aussi des grosses comédies comme le Dany Boon La Vie pour de vrai. Nous avons aussi des films d’auteur, comme les derniers travaux de Matteo Garrone, Alice Winocour et Xavier Beauvois. Il est très important pour Pathé de pouvoir transmettre tous ces messages, en France et partout dans le monde, donc nous sommes très tatillons par rapport à ce que nous choisissons, parce que nous ne pouvons travailler que sur 10 à 12 films par an. [...] Il est important pour nous d’être capables de "nourrir" une audience aussi large que possible. C’est pour cela que nous lisons beaucoup, que nous voyons des pièces, que nous posons des options sur des livres, que nous étudions chaque opportunité et cherchons à repérer des talents même dans les festivals plus petits.

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(Traduit de l'anglais)

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