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Markus Goller • Réalisateur

Friendship : Amitié, liberté et optimisme

par 

Markus Goller a commencé sa carrière en 1990 en tant qu'assistant-monteur. Entre 1992 et 1999, il a assuré le montage de longs métrages, de documentaires, ainsi que de vidéo clips et de publicités. Tenté par la réalisation, en 1999 il met en scène ses premières réclames, suivies, en 2000, par un documentaire sur le Raid Gauloise tourné au Tibet et au Népal qui a ensuite été sélectionné à Telluride. En 2001, il réalise son premier long métrage, un film à petit budget intitulé Mortal Beauty. Entre 2001 et 2009, Goller, installé à Los Angeles, tourne environ 300 publicités et vidéos, tout en développant Friendship!, film relatant l'inénarrable voyage de deux Est-allemands à travers les États-Unis qui a été choisi parmi les dix titres présentés par l'EFP et Variety à Karlovy Vary dans le cadre de la section parallèle "Variety Critics' Choice: Europe Now!".

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Cineuropa : Comment en êtes-vous venu à la réalisation ?
M.G. : J'adore le montage, c'est là que sont mes origines, mais à force de passer des journées entières à monter les films des autres, j'ai eu envie de m'y essayer moi-même. Mon expérience de monteur m'aide beaucoup dans le développement du scénario et l'élaboration d'un style, ainsi que pour créer certaines émotions, certaines atmosphères et construire le récit.

Après un film d'horreur romantique, vous présentez un road movie jeune et léger. Comment êtes-vous passé de l'un à l'autre ?
Mortal Beauty était simplement un premier essai dans le domaine du long métrage. L'histoire m'a été proposée par Tom Zickler, ancien producteur est-allemand. L'idée était de retrouver le genre série B, avec ses histoires formidables et ses tous petits budgets, et j'ai bien aimé les aspects shakespeariens ainsi que l'approche Terry Gilliam-esque du scénario. Du fait de la crise économique, le film a eu un lancement confidentiel sur les écrans allemands, mais il sort maintenant sur DVD.
En 2004, on m'a raconté le voyage incroyable qu'ont fait Tom et son ami Veit de New York à San Francisco. J'ai tout de suite adoré l''histoire, mais ce n'est qu'en 2007 que nous avons enfin trouvé le bon angle pour le scénario, après quoi Oliver Ziegenbalg l'a repris pour le composer et donner forme à Friendship! tel qu'il est maintenant.
Ce qui me fascine dans cette histoire, c'est qu'elle permet de présenter l'histoire divisée de l'Allemagne et les gens, les sentiments et les tragédies vécues non pas dans le contexte gris et opprimant de la RDA, mais dans l'univers coloré de son ennemi juré, l'Amérique. Voilà deux types qui viennent d'une autre planête et se sentent soudain libérés. L'humour du film vient de ses personnages, des situations dans lesquelles ils se retrouvent et de la créativité unique qui leur permet de surmonter les obstacles et poursuivre leur parcours, mais il était aussi très important pour moi de réaliser un film non seulement divertissant mais aussi une oeuvre qui ait de l'âme, un film qui célèbre la vie, l'amour, le rire et... l'amitié !

Certains metteurs en scène ou certaines oeuvres vous ont-ils influencé ?
Quand j'ai commencé de travailler sur Friendship!, j'ai monté un petit film pour rendre compte de l'atmosphère que je voulais donner à mon projet. Il contenait des extraits de Into the Wild, Almost Famous, Y tu mama tambien, Goodbye Lenin, In America, Delirious et Thelma & Louise, ainsi que du documentaire original que Tom et Veit ont tourné pendant leur voyage.
En général, mon travail n'est influencé par personne, mais j'ai beaucoup d'admiration pour Baz Luhrman, Lasse Hallström, Sean Penn, Jean-Pierre Jeunet et Cameron Crowe, pour ne citer que quelques noms. Ce que je préfère, ce sont les portraits optimistes de la vie, comme A Straight Story, The Yes Man, Amélie Poulain ou La vie est belle.

Votre travail, Friendship ! en particulier, a un attrait international. Quel public avez-vous en tête quand vous réalisez un film ?
Je ne pense pas à une audience en particulier. Ce qui m'intéresse, c'est l'histoire et les émotions qu'elle soulève chez les gens. Il est important pour moi de distraire le spectateur, mais aussi de l'intégrer dans l'expérience du film, de le faire réfléchir et sentir, de lui permettre de s'identifier et de se dire qu'il est le maître de ce qui arrive dans sa vie.

Quelle est votre réaction à cette sélection pour Karlovy Vary ?
Nous sommes très reconnaissants, honorés et excités d'avoir été choisis. Après notre victoire à Salerne, le prix de public du 12ème Festival du cinéma allemand de Madrid et celui remporté, il y a quelques jours, à Taormina, nous avons bien hâte de présenter le film au légendaire public de Karlovy Vary. C'est ma première fois à ce festival, mais on ne m'en a dit que du bien.

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