20/03/2012 - MAIA consiste en trois séminaires intensifs organisés en Pologne et en Italie sur les aspects créatifs, le marketing et la distribution, et les questions légales et financières.

Le Programme MEDIA, qui le soutient à 50%, le considère le premier programme de formation d'Europe pour les producteurs émergents : MAIA Workshops, projet instigué en 2006 par la fondatrice de Fabula Film, Graziella Bildesheim, a en effet consolidé au fil des ans sa réputation sur le plan international et accueilli en tout 370 participants. Un exemple parfait de son efficacité est celui d'Ines Vasiljevic, diplômée du DAMS de Turin et de l'Ecole Nationale de la Cinématographie de Rome qui travaille aujourd'hui comme productrice free-lance et coordonne le Festival Kinookus de Ston (Dubrovnik) : "J'ai participé aux ateliers MAIA après avoir obtenu une bourse d'études qui m'a permis d'y accéder à un tarif modéré, ce qui n'est pas possible dans le cas de la plupart des formations, très généralement très onéreuses", a dit cette dernière à Cineuropa. "Ce qui est le plus intéressant avec MAIA ? La possibilité de partager sa passion avec 15 à 20 personnes et d'être extrêmement stimulé par l'échange d'idées et d'expériences".

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En 2012, MAIA organise trois ateliers entre la Pologne et l'Italie (consulter le programme) qui sont consacrés respectivement aux aspects créatifs du développement, aux aspects légaux et financiers du développement et à l'importance des stratégies de marketing et distribution pendant la phase de développement . Les participants à chaque atelier sont au nombre de 20 (pour le premier, les inscriptions sont d'ores et déjà fermées). Le formation s'adresse aux producteurs, aux responsables du développement des projets, aux jeunes diplômés, aux professionnels de l'audiovisuel émergents et aux directeurs de la production.

Cineuropa : L'objectif est de rehausser le professionnalisme des participants et dans le même temps de mettre à la disposition des producteurs un ensemble de connaissances.
Graziella Bildesheim: "Nous comblons le vide dans ce domaine, car dans bien des pays, les écoles de cinéma n'enseignent pas la production, mais seulement la gestion des plateaux. L'objectif est aussi de s'ouvrir de plus en plus aux pays de la Méditerranée et de l'Est".

Quel est l'âge moyen des participants ?
"Nous avons autant des jeunes à peine sortis de leurs études que des professionnels plus matures qui se sont jusque là concentré sur d'autres activités, comme la publicité, et souhaitent à présent travailler dans la production audiovisuelle et cinématographique".

Quelles sont leurs nationalités ?
"Nous avons des professionnels provenant de pays européens et non-européens, comme la Géorgie, qui a financé via son Centre national de la cinématographie la participation de l'élève qui la représente parmi nous".

Qui sont les partenaires des ateliers MAIA ?
"Les trois ateliers de cette année sont soutenus par la Commission du film Gênes Ligurie et nos partenaires principaux sont l'Institut du cinéma de Pologne et la Région Latium, auxquels s'ajoutent pour le premier atelier la Commission du film de Cracovie, le Festival international Off Plus Camera du cinéma indépendant de Cracovie et la Chambre de commerce des producteurs audiovisuels polonais".

Qui sont les enseignants et comment sont-ils sélectionnés ?
"Tous sont des membres de l'industrie de l'audiovisuel européenne actifs dans les domaines de la production, la distribution, l'écriture de scénario. Cette année, les experts qui ont confirmé leur présence au premier atelier (celui du 16 au 20 avril sur les aspects créatifs) sont Julian Friedmann, Mary Kate O Flanagan, Miguel Machalski, Sam Taylor et Asta Wellejus. Notre sélection d'experts est méticuleuse et continue. Nous sommes membre de la Audiovisual Training Coalition (ATC), nous partageons des expériences et nous évaluons aussi l'impression faite par les professeurs sur les élèves".

La Danoise Asta Wellejus, ancienne DG de Zentropa Interaction, est une experte du cross-média. Adaptez-vous la sélection des intervenants à l'évolution des nouvelles plateformes de distribution, de production participative, etc. ?
"Bien sûr. Un de nos étudiants a réalisé son film par voie de crowdfunding, or c'est pendant un de nos ateliers qu'il a entendu parler pour la première fois de cette forme de financement".

Êtes-vous préoccupée par les réductions de budget affectant la Culture et les changements dans la politique des financements européens, qu'illustre notamment la création du programme pluriannuel “Europe créative" à partir de 2014?
"Nous ne nous sentons pas menacés. La formation est un élément essentiel pour affronter la réalité du marché. Les bases mêmes de la culture européenne nous garantissent un avenir laborieux. Cela ne saurait disparaître. La sortie de la crise économique viendra précisément de la culture, surtout en Europe".