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Irena Taskovski • Productrice et agent de ventes internationales

Trouver des nouveaux talents au bon endroit

par 

- Taskovski Films a récemment ouvert des bureaux à Banja Luka (Bosnie-Herzégovine), ville natale d'Irena Taskovski

Irena Taskovski, fondatrice et DG de Taskovski Films, dont l'équipe se compose de quatre autres personnes, a construit la réputation de sa société en produisant et distribuant des documentaires à succès comme Czech Dream, People I Could Have Been and Maybe Am, Cooking History, ou encore Katka. Récemment, sa société a acheté des titres attrayants réalisés par de jeunes cinéastes émergents, notamment Mustafa’s Sweet Dreams d'Angelos Abazoglou, sélectionné à la Berlinale, The Bella Vista de l'Uruguayenne Alicia Cano, présenté cet été en avant-première à Karlovy Vary, et The Girl from the South de l'Argentin José Luis García, lauréat du Prix du public du Festival international du cinéma indépendant de Buenos Aires (ou BAFICI) qui figure parmi les avant-premières internationales au programme de Toronto .

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Taskovski Films, dont le siège est à Londres, n'a plus de succursale à Prague, mais à Trieste et depuis peu dans la ville natale de sa directrice, Banja Luka, en Bosnie-Herzégovine.

Cineuropa : Pourquoi avez-vous choisi Banja Luka pour ouvrir votre nouvelle succursale ?
Irena Taskovski : Comme les marchés se développent et que de nouveaux territoires et zones du monde arrivent sur le devant de la scène, nous essayons non seulement de suivre la tendance, mais d'avoir toujours une longueur d'avance. Nous sommes allés à Prague en 2003 pour faire Czech Dream, un tableau excellent de la société tchèque et son regard sur l'entrée dans l'Union européenne. Les changements sociaux et les transitions d'un système politique à l'autre sont un terreau fertile pour les sujets captivants, et je pense que c'est ce qui va se produire dans les Balkans ces prochaines années. Czech Dream est un parfait exemple du genre de film qui nous intéresse : il évoque un thème sérieux avec beaucoup d'humour. De l'humour, les Balkans n'en manquent certainement pas.

La Bosnie est sur le point de rejoindre le Programme MEDIA Programme : c'est une opportunité en or pour développer de solides habitudes en termes de production de films. Nous cherchons sans cesse de nouveaux talents qui ont sur la société un regard neuf exprimé avec originalité, et nous les aidons à se développer et à percer, comme nous l'avons fait avec Garcia, Filip Remunda (Czech Dream), Helena Třeštíková (Rene, Katka), Boris Gerrets (People I Could Have Been and Maybe Am) et Audrius Stonys (Ramin).

Comment comptez-vous procéder en Bosnie pour aider les nouveaux talents ?
Il faut d'abord éduquer les gens et développer les potentiels pour que les talents puissent être reconnus. Récemment, nous avons participé à des programmes éducatifs dans des pays en développement, comme Documentary Resource Initiative en Inde et Chiledoc au Chili. Ici, les réalisateurs ont des idées formidables, mais ne savent pas comment les développer et les rendre intéressantes pour le marché international, or c'est exactement ce que nous faisons : nous apprenons aux auteurs à développer leurs scénarios, à procéder à un packaging des films qui soit attrayant au niveau international, à accéder aux fonds internationaux et à être faisables sur le plan commercial, sans pour autant perdre leur spécificité créative. Nous avons beaucoup d'expérience en la matière, ayant donné des classes dans le cadre d'ateliers comme ceux d'Ex Oriente et SOURCES 2.

Vous travaillez aussi sur des fictions d'art et d'essai : pensez-vous développer ce genre de contenus à Banja Luka ?
Pour le moment, nous nous concentrons sur le documentaire, surtout que la Bosnie a très peu d'argent à consacrer à la production cinématographique, de sorte que nous estimons plus sûr de commencer avec un genre moins contraignant sur le plan financier. Les réflexions sur la société sont d'ailleurs bien mieux conçues et présentées dans les documentaires. Nous avons aussi l'intention d'organiser régulièrement des projections de documentaires de haute qualité à Banja Luka, qui ne compte qu'un seul cinéma, au programme duquel seuls les films commerciaux ont accès. Pour que les gens comprennent ce qu'est un documentaire créatif et s'y intéressent, encore faut-il qu'ils puissent en voir. Présentement, leur seule chance de le faire est le Festival international Kratkofil Plus que Banja Luka organise chaque année en juillet, mais qui ne dure que cinq jours. Nous voulons ouvrir la voie pour que les locaux aient cela toute l'année. C'est un élément essentiel de notre plan de développement de long terme.

Au-delà de la Bosnie, comment allez-vous vous y prendre pour la région des Balkans dans son ensemble ?
Nous sommes en contact étroit avec des initiatives du même acabit dans la région, comme le Centre balkanique du documentaire de Sofia (où j'ai enseigné deux ans) et le Festival international MakeDox du documentaire créatif de Skopje. Ils travaillent sur la formation et de développement à plusieurs niveaux et nous allons collaborer avec eux pour atteindre notre objectif commun.

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